On le sait : les villes souhaitent bannir les voitures hors de leurs murs. Ou en tout cas, leur limiter fortement l’accès au nom de la qualité de vie, du calme, de la quiétude et de la santé publique. De ce fait, la priorité est mise sur les moyens de mobilité douce, même si certains d’entre eux posent question, car ils entraînent souvent des comportements dangereux qui mettent en jeu la sécurité des piétons.
À Bruxelles, la ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), a commencé à œuvrer en ce sens. En effet, celle-ci a multiplié les initiatives pour limiter la circulation et améliorer celle des nouvelles formes de mobilité.
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Par exemple, la fin de l’A12 sera transformée d’ici la fin 2024. Et ce n’est pas tout : pas moins de 155 places de parking seront aussi supprimées tandis qu’une partie de l’Avenue Louise deviendra aussi une voie cyclable (avec la priorité aux cyclistes et une vitesse très limitée pour les automobiles).
Le square Montgomery aussi
Après le rond-point Schuman, c’est désormais au tour du square Montgomery d’être transformé pour limiter la circulation et pour lequel la ministre a annoncé un réaménagement provisoire pour y installer des pistes cyclables. Or, il s’agit pourtant d’un haut lieu de la mobilité bruxelloise, particulièrement à Woluwe-Saint-Pierre.
Les communes ne sont pas toutes encore d’accord sur la forme finale de ce projet, mais, en attendant, les quatre bandes de circulation seront réduites à trois et la bande de circulation intérieure sera supprimée. En outre, une piste cyclable bidirectionnelle sera ouverte dans les allées latérales autour du rond-point, un espace qui sera réservé aux cyclistes « tranquilles ». Pour les cyclistes rapides, une piste cyclable sera dessinée sur la bande intérieure du square. Les travaux débuteront dès ce 25 février et s’étendront toutes les nuits jusqu’au 1er mars. La circulation des trams, elle, ne changera pas.
La ministre a expliqué que « le rond-point Montgomery est depuis longtemps un passage obligé, mais il est difficile pour les cyclistes et il reste un lieu de concentration important d’accidents pour les automobilistes. Dans l’attente de la demande du permis d’urbanisme pour le réaménagement définitif de l’avenue de Tervueren entre Mérode et le square Léopold II, je suis heureuse que l’on puisse avancer pour sécuriser et tester des aménagements sécurisés pour tous les modes de mobilité. C’est une belle collaboration avec Woluwe-Saint-Pierre ». La présentation du projet définitif est prévue pour novembre 2022.
Un système généralisé ?
Il est clair que les initiatives de Elke Van den Brandt vont être généralisées à travers toutes les villes dans les mois et années qui viennent. Namur vient par exemple d’annoncer que, d’ici peu, l’entièreté du centre-ville sera interdite à la circulation, sauf aux moyens de mobilité douce.
Le fait est que ce sont les voitures qui sont visées. Et toutes les voitures. Jusqu’à présent, on laissait augurer aux citoyens que seuls les véhicules plus polluants, autrement dit thermiques, seraient éliminés. Mais force est de constater que cette limitation – voire l’interdiction – des voitures concerne tous les modèles, donc aussi les électriques. C’est donc bien à la mobilité individuelle à quatre roues que les autorités s’attaquent. Sous toutes ses formes.
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