Énergie

Joe Biden prédit une future flambée des prix du pétrole

Le Président des États-Unis a parfaitement conscience des effets collatéraux des sanctions occidentales contre la Russie. C’est pour cette raison qu’il tente de déployer une stratégie autour des hydrocarbures afin d’éviter une nouvelle flambée des prix à la fin de l’année. Mais ses chances de réussites sont faibles. 

David Leclercq David Leclercq | Publié le 3 août 2022 | Temps de lecture : 7 min

Ces derniers mois, les prix des hydrocarbures ont flambé sur les marchés, une explosion des prix renforcée par la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie. Ces dernières ont attisé les tensions avec le dommage collatéral que ce sont les citoyens européens et – parfois – américains qui paient les conséquences de ces mesures de rétorsion.

Si les Européens connaissent des prix records pour les carburants ces derniers mois, les Américains sont confrontés, eux, à des pics de prix moins marqués et surtout beaucoup plus sporadiques. Pourquoi ? Parce que le litre (ou le gallon plutôt) de carburant est nettement moins taxé outre-Atlantique, ce qui signifie que les variations de prix à la pompe résultent des variations des prix sur les marchés. C’est cette situation par exemple qui a mené à une forte augmentation des prix des carburants à la pompe sur le marché US au mois de mai, lorsque la période de vacances se présente et que la demande devient la plus forte.

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Une nouvelle flambée ?

Les prix du pétrole connaîtront-ils une nouvelle flambée en cette fin d’année 2022 ?

On sait l’importance pour les Américains d’une essence peu chère à la pompe. Et c’est bien pour cela que la situation inquiète le Président américain, Joe Biden, qui redoute une nouvelle flambée du baril à la fin de cette année, car cette période va coïncider avec l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions occidentales par rapport au pétrole russe, ce qui risque d’engendrer un nouveau dérapage.

En décembre, l’embargo européen sur le pétrole russe sera progressivement mis en place en Europe, à l’exception de la République tchèque, de la Slovaquie et de la Hongrie qui pourront encore importer l’or noir du plus grand pays du monde. La Grande-Bretagne comme les États-Unis ont décidé de mettre en place cet embargo bien avant l’Europe.

La mise en place de cet embargo n’est toutefois qu’un demi-problème pour la Russie qui s’est depuis tournée vers d’autres acheteurs pour son pétrole, comme la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite, des pays pour lesquels Poutine pratique des prix nettement plus avantageux que sur les marchés internationaux. Cela dit, une autre sanction internationale pourrait à nouveau faire flamber le prix des cours : l’interdiction par l’Europe et le Royaume-Uni à leurs compagnies d’assurances d’assurer les supertankers acheminant le pétrole russe et qui pourrait aussi être rejointe par les États-Unis. Cette mesure sera particulièrement difficile à contourner par la Russie et, qui dit moins de transport de pétrole russe, dit aussi une offre réduite sur les marchés et, donc, une flambée des prix. Dans ce cas de figure, la Russie exporterait donc moins, mais à un prix plus cher, ce qui pourrait voir les effets de la sanction réduits à néant…

Plafonner le prix

Les prix du pétrole connaîtront-ils une nouvelle flambée en cette fin d’année 2022 ?

Dans cette optique, Joe Biden a eu une idée : proposer au G7 un plafond sur les prix du pétrole. Car on sait qu’on ne peut pas interdire à l’Inde ou à la Chine par exemple d’acheter du pétrole russe. Dès lors, si ces grands pays fortement consommateurs acceptent un prix plafonné, les supertankers pourront toujours être assurés par les compagnies européennes ou britanniques, ce qui ne limitera pas les quantités sur les marchés et donc, évitera aussi à l’Inde, à la Chine ou à l’Arabie pour ne citer que ceux-ci, un emballement des prix.

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La fenêtre de tir est toutefois particulièrement réduite et, partant, les chances que cette stratégie du Président américain aboutisse. Mais Joe Biden y croit et il espère pouvoir mettre en place ce plafonnement pour le 5 décembre prochain. En coulisses, il se dit que la Chine et l’Inde se sont montrées intéressées par cette proposition, car ce plafond pourrait diminuer leurs coûts d’importation du pétrole russe. Évidemment, la Russie a annoncé qu’elle refuserait de vendre du pétrole à ces pays qui adopteraient ce principe de plafond. Une menace ou une réalité ?

Bonne question ! Il semble évident qu’il sera compliqué de convaincre la Chine, allié de Moscou. Rendez-vous à la Saint-Nicolas pour savoir si cette stratégie nous récompensera ou qu’elle nous punira une fois de plus.

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