Commençons sereinement
Bien campé sur la béquille centrale, le taïwanais nous accueille à guidon ouvert. Celui-ci est assez haut et relativement bien positionné. Les deux leviers de frein sont réglables, c’est pas mal et les commandes sont complètes. A gauche, clignoteurs, klaxon, appel de phare et feux croisement/route. A droite, starter, coupe-contact et warning mais je trouve cette commande on/off mal placée. En effet il m’arrivera plusieurs fois de me retrouver «jean-jacques» et sans moteur en remontant des filles de voitures. Commander le warning (je sais, ce n’est pas bien!) et se retrouver en roue libre, ça fait désordre. La selle bien moelleuse avec un petit creux pour le popotin culmine à 810 mm. Légèrement sur la pointe des pieds avec mon mètre septante, tout rentre dans l’ordre dès que je débéquille. La position de conduite est un peu spéciale avec les genoux plus hauts que le bassin.
Place aux jambes
Petit coup de starter sans oublier d’actionner l’un des leviers de frein, gage de sécurité et le monocylindre démarre gentiment. La sonorité du quatre temps est bien présente mais sans exagération. C’est marrant mais en actionnant le levier gauche de frein (celui qui commande l’arrière), de petites vibrations sont perceptibles. Conception avec moteur oscillant oblige, l’étrier de frein entre en résonance avec le moteur au ralenti. Mais rassurez-vous, ce phénomène disparait dès que l’on «décolle». Et le Kymco a de quoi décoller avec ses 29 Nm de couple. Vif au démarrage, il montre allégrement qui est le patron dans la circulation. La position de conduite est confortable avec les pieds bien callés sur le plancher. L’option «pieds en avant contre le tablier» est par contre moins évidente avec un manque cruel de place pour déplier les jambes. Le pare-brise n’est pas très haut mais en s’effaçant légèrement, la protection est correcte.
Polyvalence
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Me voici parti pour quelques milliers de kilomètres «hivernaux» sur ce maxiscooter polyvalent. Entre villes, nationales et autoroutes, le Downtown est à laisse dans toutes les conditions. En milieu urbain, son gabarit (2265×670 mm) est largement «menu» pour se faufiler dans la circulation. Les reprises (comme expliqué plus haut) sont généreuses pour un 320cc, sa cylindrée réelle. Sur nationale, la tenue de route est plus que correcte grâce au châssis tubulaire bien triangulé. Les suspensions font assez bien leur travail tant que la chaussée ne se dégrade pas. Le freinage est juste ce qu’il faut et l’ABS se fait oublier surtout sans la monte d’origine Kenda (voir encart Michelin). Sur autoroute, le monocylindre monte inlassablement en régime pour atteindre la vitesse de pointe correcte de 145 km/h (presque 160 compteur) et le rupteur entre en action à 8.500 tr/min. Comme bien souvent sur bon nombre de deux-roues motorisés, il y a une différence d’une dizaine de km/h entre GPS et compteur. Tout profit pour l’utilisateur qui respectera plus facilement le code de la route (sans le vouloir!).
Derniers retranchements
Quelques vibrations apparaissent de-ci de-là aux alentours de 7.000 tr/min (130 km/h compteur). Poussé dans ses derniers retranchements, le châssis du Kymco avoue ses limites. Quelques dandinements ou louvoiement me rappellent le «bon vieux temps». Vous savez celui où à grande vitesse, la plupart des motos cherchaient étrangement leur route ! Rien de bien dangereux toutefois et puis de toute façon, le Downtown n’a pas été conçu pour ce genre d’utilisation. Il reste sécuritaire à vitesse réglementaire, c’est tout ce qu’on lui demande.
Encart Michelin
Nous avons profité de cet essai hivernal pour tester les pneumatiques MICHELIN Power Pure SC. Avec la technologie 2CT (Dual Compound Technology), le Power Pure SC est un pneumatique bi-gomme qui allie sportivité, grip et longévité. Autant dire que le remplacement de la monte d’origine Kenda par cette «doublette» assure sécurité et sérénité dans pratiquement tous les cas de figure.
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