Chaque année, la consommation d’alcool au volant fait des ravages en Belgique et on ne compte plus le nombre de blessés et de tués lorsqu’un accident survient. L’actualité flamande nous l’a d’ailleurs encore rappelé récemment avec l'accident grave de Tom Waes et les tests positifs de Ruben Van Gucht et Zita Wauters. Et manifestement, il n’y a pas une génération pour rattraper l’autre, étant donné les âges très différents des auteurs précités.
Selon VIAS, ces comportements inqualifiables proviennent d’une mentalité bien ancrée dans nos régions. Selon VIAS interrogé par la VRT à ce sujet, il apparaît que le conducteur belge surestime systématiquement ce qu’il peut encore faire après avoir bu.
Des différences
La culture belge semble particulièrement laxiste envers la consommation d’alcool. Bien plus qu’ailleurs en Europe semble-t-il ? C’est d’ailleurs ce qui ressort des enquêtes menées au niveau européen : les Belges sont systématiquement en queue de peloton. Exemple : il a été demandé à des personnes de 11 pays s'ils pouvaient encore conduire en toute sécurité après six verres d'alcool et un Belge sur sept a répondu par l’affirmative. Surprenant.
Mais la consommation excessive d’alcool possède aussi une dimension sociale qui est nettement moins forte dans notre pays. Ainsi, dans de nombreux autres pays européens, l’automobiliste qui a trop consommé et veut reprendre sa voiture sera verra interpellé par le tenancier du café qui appellera alors un taxi ou la police si le client ne collabore pas ou ne rend plus compte de son état. Il y a donc une dimension de responsabilité sociétale qui n’est absolument pas assumée chez nous.
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Au contraire, l’automobiliste belge aura tendance aussi à prévenir ses proches de la présence de la police et/ou de contrôles sur la route, de façon à échapper à un potentiel test.
Pas d’assistance
Les Belges n’interpellent pas plus leurs proches lorsqu’ils constatent qu’une personne n’est pas en état de reprendre sa voiture. C’est une pratique qui est à nouveau trop rare et qui expose les personnes ayant bu, tout comme les autres usagers de la route qui n’ont pas bu.
Étant donné que les mentalités n’évoluent pas, VIAS plaide donc pour une tolérance zéro en matière de consommation d’alcool au volant. Certes, on peut toujours boire une bière, mais le problème, c’est l’accumulation. En outre, certaines personnes tiennent mieux l’alcool que d’autres. Avec une tolérance zéro, ce serait dès lors l’équité qui sera de mise.
Ce qu’il faut que les automobilistes belges comprennent précise VIAS, c’est qu’il ne faut pas boire pour ne pas se faire prendre, mais ne pas boire pour éviter de blesser ou de tuer un autre usager. Certes, le public est toujours indigné lorsqu’une tragédie survient. Mais tout le monde laisse faire aussi... À méditer.
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