ESSAI Mazda MX-5 NA : Le roadster universel

Saviez-vous que le meilleur des roadsters anglais est japonais ? Mélange entre philosophie britannique et ingénierie nippone et rigoureuse, la MX5 est depuis 1989 le cabriolet le plus vendu au monde !

Publié le 11 mars 2021
Temps de lecture : 5 min

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ESSAI Mazda MX-5 NA : Le roadster universel

Dans le mail qu’il nous a envoyé, Marc, le propriétaire de cette Mazda MX-5 NA de 1991, insistait sur le caractère original de son véhicule puisque celui-ci n’a jamais été restauré et qu’il est entièrement d’origine avec un peu plus de 140.000 km au compteur ! Mordu de voitures anciennes depuis son plus jeune âge, notre collectionneur à la passion communicative nous a prêté son bolide rouge pour une balade sous le soleil de septembre.

Fan des sixties

Présentée en 1989 au salon de Chicago, la Mazda MX-5 est le fruit de la collaboration entre les ingénieurs nippons de la marque et Robert Hall, ancien journaliste automobile reconverti dans le design. La direction de Mazda, rétive au départ, se laisse finalement séduire et l’élaboration de la future MX5 (pour Mazda eXperiment project 5) commence au début des années 80 au sein de deux entités distinctes : la technique est élaborée au Japon alors que le style est imaginé en Californie. Fait intéressant, les employés planchent sur le projet en-dehors de leurs heures de travail car d’autres développements sont jugés plus urgents !

T’as le look, bébé !

Dès son lancement, la MX-5 est un grand succès commercial grâce à sa ligne simple et plaisante qui reprend les gimmicks de modèles icôniques des swinging sixties, dont la Lotus Elan, et certains codes des années 80 comme les phares rétractables alors à la pointe de la « coolitude » automobile. Sans être exubérante, la Miata (son petit nom sur le marché US) se veut avant tout suggestive sans abuser d’artifices esthétiques. Le charme agit instantanément, grâce notamment à des détails traités avec plus de délicatesse comme ses rétroviseurs « obus » ou ses petites poignées de portes chromées délicates. A l’instar de ses aïeules britanniques, la « Mimix » s’apprécie avant tout les cheveux aux vents, opération rendue très facile par sa minuscules capote qui s’ouvre d’une seule main.

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Noir, c’est noir

Plus décevant est le traitement sombre de l’habitacle qui contraste avec l’apparence extérieure de la MX-5. C’est assurément le point négatif de la voiture qui ne peut cacher ses origines roturières. Les plastiques durs et bon marché inondent cet espace étriqué qui se veut heureusement accueillant et fonctionnel grâce à des sièges baquets confortables et un tunnel de transmission proéminent qui accueille un tout petit levier de vitesse, façon joystick. Les amateurs d’accessoires automobiles oldschool sont gâtés avec le volant à 3 branches Momo dépourvu d’airbag bien évidemment !

Raisonnable

« La MX-5, c’est une drogue douce qui devrait être remboursée par la Sécurité Sociale », lance Marc. « J’ai acheté mon premier exemplaire pour un prix ridicule il y a une dizaine d’années. A la naissance de ma fille, j’ai vendu ma voiture sur un coup de tête, convaincu que ma nouvelle situation familiale allait la rendre inutile. J’ai tout de suite regretté cette décision et j’ai finalement acquis la même, quelques mois après ». C’est vrai que quelques kilomètres au volant de la MX-5 suffisent à comprendre pourquoi elle fait l’objet d’un tel attachement. Sans être spectaculaire dans ses performances, la petite japonaise distille des sensations de conduites oubliés depuis des années avec les voitures modernes totalement assistées. En l’absence de direction assistée ou d’ABS, la Mazda est un gros kart léger (975 kg sur la balance) avec lequel on s’amuse en toute situation. Souple et ne rechignant pas à monter en régime, le petit moulin 1,6 litre est aidé par une boite de vitesses à cinq rapports bien étagés et dont la commande aux débattements minuscules en fait un joujou extra.

Abordable

Vendue à plus de 500.000 exemplaires en 8 ans de carrière, la MX-5 première génération est une voiture facile à vivre. Extrêmement fiable mécaniquement (les exemplaires totalisant plus de 250.000 km au compteur sont légion), elle n’a principalement qu’un seul défaut hérité des anglaises : la corrosion ! Pour le reste, les pièces se trouvent partout sur le Net, à des prix très accessibles. « A condition de voyager très léger vu la taille minuscule de son coffre, la MX-5 est une excellente compagne pour les déplacements au long-court durant lesquels on prend du plaisir kilomètre après kilomètre », affirme Marc. Il est vrai que nous nous sommes régalés lors des deux heures passées à son volant sur les routes de la région liégeoise. Depuis son lancement, la Mazda a été copiée mais jamais réellement égalée.

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Par Maxime Hérion Journaliste

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