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ESSAI Nissan Juke-R 2.0 : Ils ont remis ça !

Curieux croisement, le Nissan Juke doté d’un moteur de GT-R avait provoqué un véritable «buzz» lors de sa présentation fin 2011. Le constructeur pousse la plaisanterie un peu plus loin avec une nouvelle version encore plus extravagante !

Nicolas Morlet Nicolas Morlet | Publié le 24 déc. 2015 | Temps de lecture : 10 min

L’histoire du Juke-R commence presque comme une blague entre ingénieurs, lancée tel un défi : «Si on greffait le moteur de la GT-R sur un Juke» ?! Une drôle d’idée qui prendra forme grâce au préparateur Ray Mallock Ltd, chargé d’adapter les solutions mécaniques du coupé au petit SUV. Trois ans et demi plus tard, la recette n’a pas changé, mais a évolué.

600 chevaux !

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Ce Juke-R 2.0 reçoit la dernière évolution du V6 3.8 bi-turbo, celui qui équipe la GT-R Nismo. De quoi lui permettre de revendiquer la bagatelle de 600 chevaux et un couple de quelque 652Nm. Et pour que cette débauche de cavalerie passe au bitume sans encombre, le châssis a été copieusement modifié. La structure elle-même a été entièrement adaptée et renforcée, à l’aide d’un arceau tubulaire notamment, tandis que les organes mécaniques n’ont plus rien de commun avec la voiture de série. La transmission intégrale provient du coupé GT-R, tout comme la suspension pilotée et la boîte séquentielle à six rapports. 

Sous stéroïdes

Si le Juke profite déjà d’un design affirmé, celui du Juke-R se fait carrément extravagant. Les ailes sont bodybuildées, les bas de caisses et passages de roues proéminents, et les bouches d’aération rondes dans le bouclier font place à de larges ouïes carrées. A cela s’ajoutent des écopes creusées sur le capot, un bouclier arrière intégrant deux embouts d’échappement de grande dimension et, au sommet de la lunette, un étonnant aileron en deux parties. Le tout, campé sur de grosses bottines de 20 pouces. Le ton est donné ! 

Ambiance course

Monter à bord du Juke-R est déjà une épreuve en soi. Il faut se contorsionner pour enjamber le tube de l’arceau et se glisser derrière le volant, dans un baquet Recaro ferme et parfaitement enveloppant : l’ambiance course est garantie ! D’ailleurs, pas de ceinture de sécurité ici, mais bien un harnais à cinq points. Le contraste est assez déroutant entre ces pièces rapportées et le meuble de bord qui semble calqué sur celui d’un Juke de série. En y regardant bien, on remarquera tout de même une console centrale retravaillée pour intégrer les nouvelles possibilités de réglages (suspensions notamment), ainsi qu’un dispositif multimédia intégrant un véritable outil de télémétrie embarquée.

Brute épaisse

Enfin le départ est donné ! La première centaine de mètres effectuée au ralenti étonne : ce Juke se laisse mener comme le ferait n’importe quelle sportive civilisée. Mais dès que l’instructeur me donne le «go», je ne résiste pas à l’envie d’écraser la pédale de droite. Et là… il ne se passe rien durant quelques instants, une seconde peut-être. Mais ensuite, l’auto me file un grand coup de pied aux fesses, brutalement, sans aucune retenue. L’accélération est tout simplement violente et s’accompagne d’un tonnerre mécanique ! Renseignements pris, ce temps de latence serait dû à la météo froide des montagnes où avait lieu notre essai, empêchant les pneus de monter en température. Les ingénieurs avaient donc paramétré le système de manière à optimiser la transmission au sol. Nissan n’a pas livré de chiffres officiels pour ce Juke-R 2.0. Mais lorsqu’on sait qu’il affiche une bonne centaine de chevaux de plus que la première mouture qui expédiait déjà le 0 à 100 en 3,7 secondes, celui-ci ne peut que faire mieux ! La chicane grossissant dangereusement face à moi, je freine suffisamment tôt. C’était sans compter sur le mordant extrême des freins, eux-aussi hérités de la GT-R, qui clouent pratiquement l’auto sur place. Le gauche/droite me permet d’apprécier la direction, ferme et directe, avant que le Juke-R ne reparte de plus belle jusqu’à l’épingle suivante, avalée à plat, sans broncher. Mais j’ai à peine le temps de prendre mes marques et de m’habituer à la brutalité des réactions de l’auto qu’il est déjà temps de passer le volant. Un peu court pour voir ce qu’elle vaut vraiment, malheureusement…

Pas à vendre

Comme la précédente version, le Juke-R 2.0 n’est destiné à aucune carrière commerciale. Nissan n’exclut toutefois pas la possibilité de construire l’un ou l’autre exemplaire à la demande, comme ce fut le cas en 2012, lorsque deux exemplaires furent construits pour des clients du Golfe. Et le constructeur de préciser qu’il en coûterait alors environ 500.000 euros… hors taxes.

Conclusion

Il n’y a pas à dire, on sait s’amuser chez Nissan ! L’idée même de construire un tel engin relève déjà de la psychiatrie. Le produit qui en découle est de la pure folie !

 

Le Nissan Juke-R en quelques chiffres

Moteur : six cylindres en V, essence, 3.799cc, 600ch à 6.800tr/min, 652Nm de 3.200 à 5.800tr/min.

Transmission : aux quatre roues.

Boîte : automatique double embrayage, à 6 rapports.

L/l/h (mm) : 4.130/1.900/1.570

0 à 100km/h (sec) : +/- 3,5

Points positifs

Engin complètement décalé

Exclusivité absolue

Comportement explosif

Prouesse technique

Points négatifs

Prix exorbitant

Bruit du moteur peu soigné

Normalement pas produit, sauf si…

Prix : +/- 605.000 € TVAC

Puissance : 600 ch

V-Max : +/- 260 km/h

Conso mixte : NC

CO2 : NC

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