Les prix élevés du carburant poussent parfois les gens à adopter des comportements risqués. A moins que ce ne soit tout simplement l’appât du gain ? Cette histoire se passe en France, dans la ville de Caen en Normandie où un employé municipal n’a pas hésité à recourir à la carte carburant de son employeur pour arrondir ses fins de mois.
L’histoire doit être recontextualisée : elle se passe en novembre 2022, époque où les prix des carburants flambent un peu partout, mais moins en France toutefois, car le gouvernement et TotalÉnergies octroient des ristournes pour les automobilistes. A cette époque, un employé de la municipalité fait souvent le plein avec la carte de son employeur. Ce qui est du reste vite remarqué.
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Vite démasqué
Une enquête est alors ouverte en toute discrétion autour d’un certain Nelson dont la police connaît les fréquentations douteuses. Et les faits sont là : 11.000 euros dépensés en carburant sur un court laps de temps, c’est plutôt détectable…
L’intéressé est interpellé avec trois autres personnes et se justifie en indiquant des difficultés financières l’empêchant même de nourrir sa famille. En réalité, Nelson est en dette avec les trois autres protagonistes et pour les rembourser, il leur donne accès à la carte carburant de la municipalité qu’il remet chaque fois à sa place, car elle n’est pas nominative. Pris la main dans le sac, les quatre intéressés ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et ils devront tous rembourser près de 8.000 euros pour couvrir les dommages.
Quels risques en Belgique ?
En Belgique, le système très répandu des voitures de société implique souvent que des employés bénéficient de cartes carburant. Cela dit, il reste compliqué de frauder, car il faut à chaque plein indiquer le kilométrage du véhicule, ce qui rend le calcul d’une consommation crédible ou pas. Il n’empêche, certains fraudent parfois pour de très petites quantités, mais cela reste complexe à mettre en œuvre et ça n’a vraiment pas de sens, car en cas de soupçons, presque toutes les stations-service sont équipées de caméras. Il faut en outre mesurer les risques d’une telle fraude : un licenciement pour grave reste plus que possible avec, potentiellement, des poursuites devant les tribunaux pour que l’employeur soit dédommagé.
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