Cette deuxième fonctionnalité est disponible sur tous les véhicules équipés. Et tous les conducteurs peuvent la tester, mais de préférence sur un vaste espace qui ne comporte pas d'obstacle. Car si on tire le frein à main électronique pendant quelques secondes lorsqu'on roule, par exemple, à 60 km/h (dans certains cas, il s'agit d'un bouton-poussoir), le véhicule va interpréter cet acte comme un arrêt d'urgence et il lance de ce fait une procédure de freinage d’urgence.
Une manière contrôlée
Ce qui est intéressant dans ce cas de figure, c'est que l'électronique permet d'obtenir un résultat particulièrement contrôlé. Contrairement à un frein à main classique, qui va simplement bloquer les roues arrière, ici, ce sont tous les dispositifs du véhicule qui vont être activés afin de stopper la voiture le plus rapidement possible.
Le système ABS va ainsi actionner le freinage sur les quatre roues tandis que l'ESP va répartir la force de freinage de manière équilibrée pour privilégier la stabilité. Souvent, les clignotants de la voiture se mettent également en marche pour avertir les autres usagers de la route de ce freinage d'urgence.
Cette fonction est prévue pour les situations où le conducteur rencontre un malaise, ce qui permet aux occupants d'intervenir pour s'arrêter de la manière la plus sécurisée possible. Le bouton est généralement situé sur le tunnel central, ce qui le rend accessible à tous. Mais ce n'est pas le cas chez tous les constructeurs. Chez Mercedes, il est en effet situé en bas à gauche du volant. Pas pratique ou accessible.
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Dès que la voiture dépasse la vitesse d'une manœuvre, ce frein à main électronique devient donc un frein d'urgence. La vitesse à laquelle il intervient est parfois explicitée dans le manuel d'utilisation.

Le frein à main mécanique disparaît
Le système classique de frein à main, où le frein est actionné par un câble, est donc en voie de disparition. Du côté du frein de type électronique, deux dispositifs cohabitent sur le marché. Il est soit intégré dans l'étrier de frein, soit il opère via un actionneur séparé à hauteur d'essieu arrière qui agit alors sur les deux étriers.
Dès les années 1980, plusieurs constructeurs automobiles ont expérimenté les freins à main électroniques. Ceux-ci présentent le grand avantage de prendre beaucoup moins de place dans l'habitacle et de ne pas nécessiter de connexion mécanique à l'essieu arrière.
Il a toutefois fallu attendre 2001 pour que la technologie se perfectionne et qu'elle soit suffisamment abordable. Le premier modèle de série équipé d'un frein à main électronique a été la Lancia Thesis, la dernière grande berline de la marque de luxe italienne. BMW a suivi la même année avec la Série 7 ainsi que Renault avec la Vel Satis.

Avantages et inconvénients
Mais tout n'est pas parfait et le système présente aussi des inconvénients et il nécessite aussi une familiarisation pour les automobilistes qui démarrent souvent dans des cotes et souhaitent préserver leur embrayage. Traditionnellement, on pouvait le faire en desserrant lentement le frein à main mécanique, mais aujourd'hui, il faut composer avec l'électronique.
Les voitures récentes ont été dotées un temps d'une fonction automatique qui serre les freins et bloque la voiture jusqu'à ce que l'embrayage soit relâché. Cette dernière fonctionnalité existe toujours, même si de plus en plus de voitures sont aujourd'hui équipées d'une boîte de vitesses automatique ou robotisée.
Cela dit, le grand avantage d'un frein à main électronique est qu'il peut s'autoréguler en fonction de l'usure effective des freins. La contrainte de devoir ajuster le frein à main mécanique n'existe donc plus.
Le frein à main mécanique s'efface donc progressivement. Seules les petites voitures abordables comme la Dacia Sandero ou la Toyota Aygo X, pour lesquelles chaque euro est compté en sont encore équipées. Et quelques autres. Mais sinon, c'est vraiment la fin...
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