Récemment, les pays du G7, l’Union européenne et l’Australie ont décidé, en réaction à la guerre en Ukraine, de plafonner les prix du pétrole russe transporté par voie maritime. Son tarif sera plafonné à 60 dollars le baril afin de limiter les revenus de Moscou et, partant, sa capacité à financer sa guerre. Cette décision occidentale est étonnante, car, évidemment, il fallait s’attendre à une réaction de Moscou. Et elle ne s’est pas fait attendre : Poutine vient de faire publier un décret qui interdit la vente de pétrole aux pays qui appliqueraient ce mécanisme.
Poutine avait préalablement menacé les Occidentaux de représailles si cette décision aboutissait. Et est arrivé ce qu’on redoutait : une nouvelle escalade. « La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite » précise le décret qui prend effet au 1er février et pour une durée de 5 mois.
À qui l’avantage ?
Moscou a donc décidé de fermer le robinet. Avec quelles conséquences ? On se la demande, car si la Russie coupe sa production, le prix du baril de brut a toutes les chances de remonter en flèche. Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a d’ailleurs déclaré à ce sujet que les prix pourraient passer de 95 à 150 dollars, une chose que le pétrolier « ne voudrait pas donner à Vladimir Poutine ».
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Les observateurs restent malgré tout prudents, car actuellement, le baril évolue autour des 65 dollars. Tout porte donc à croire que l’impact sera limité à court terme. Mais il faudra voir si cela dure, surtout avec le réveil de la Chine qui abandonne sa politique zéro-covid ce qui annonce donc le redémarrage de l’industrie. N’oublions par ailleurs pas que la Russie a des moyens de peser sur la production, car le pays est le deuxième plus gros exportateur de pétrole au monde et il était en 2021 le deuxième fournisseur d’or noir aux pays de l’Union européenne. L’Europe a toutefois décidé de couper son approvisionnement en pétrole russe, du moins pour les importations maritimes. Selon les dirigeants européens, 90% des importations de pétrole russe dans l’UE ont déjà été stoppées depuis la fin l’année 2022.
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