Si la guerre en Ukraine a fait flamber les prix des hydrocarbures partout dans le monde, ces tarifs se sont progressivement tassés. De presque 130 dollars le baril en juin, on est passé à 70 dollars en décembre 2022, ce qui, pour les pays producteurs, représente un manque à gagner comparativement à il y a quelques semaines.
Il y a quelques mois, les pays du Golf indiquaient que, pour eux, l’idéal était que le baril de pétrole se maintienne autour des 100 dollars. Or, on est loin de ce niveau de prix. Et cela ne leur convient pas, d’autant que le G7 et l’Australie viennent de décréter un plafonnement des prix pour le pétrole russe transporté par voie maritime : 60 dollars afin de limiter les revenus de Moscou et, partant, sa capacité à financer sa guerre en Ukraine.
Poutine menace
Mais Moscou ne le voit évidemment pas de cet œil. Dès lors, la Russie envisage de réduire dès janvier 2023 sa production de pétrole de 500.000 à 700.000 barils par jour. C’est ce que le vice-premier ministre russe en charge de l’Énergie, Alexandre Novak, a annoncé, précisant que ce volume correspond à environ 5-7% de la production quotidienne russe, estimée à 10 millions de barils par jour.
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Vladimir Poutine s’est lui aussi exprimé à ce sujet, forcément, puisque l’homme est le premier intéressé dans les revenus à tirer des hydrocarbures. Il a fustigé une « décision stupide » de l’Occident tandis qu’il a aussi menacé de « réduire la production ». De quoi encore un peu plus attiser les tensions puisque le premier homme de Russie estime que la guerre en Ukraine est « la faute de l’Occident ». Jolie pirouette.
Une flambée des prix ?
On peut se demander ce qu’il se passera si la Russie – voire d’autres membres de l’OPEP+ – décide de réduire sa production. Cela fera-t-il remonter les prix ? Il y a évidemment un risque, car même si les Européens se limitent actuellement dans leur consommation, la Chine vient de supprimer sa politique zéro-covid, ce qui laisse aussi augurer avec une reprise économique totale et donc une forte demande pour l’énergie en général.
Il faudra voir si la Russie met ses menaces à exécution et si la Chine redémarre comme espéré. Car actuellement, le système de soins chinois est saturé par une reprise de l’épidémie de Covid… Le bras de fer pour l’énergie et ses prix (élevés ou démocratiques) ne fait en tous cas que commencer.
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