Décidément, le secteur automobile mange son pain noir. On espérait en effet que les ventes repartent à la hausse après une année 2024 déjà plus que morose. Pour rappel, l’an dernier, seulement 448.277 véhicules mis sur la route, soit un recul de -6% et une « perte » de 30.000 voitures par rapport à 2023. Et les choses ne vont pas mieux depuis le début de l’année : janvier a enregistré un recul de -13% et février de -8%. Et en mars, ça n’a pas été mieux puisque, selon les chiffres publiés, le recul est encore de -10,2% par rapport au même mois de 2024.
La faute à qui ?
Mais qu’est-ce qui coince ? Selon la FEBIAC, ce sont les immatriculations opérées par les clients professionnels (-23,4% en mars) qui font basculer le marché automobile dans le négatif, tandis que les immatriculations par les particuliers sont quant à elles à nouveau en progression mensuelle (+9,6% en mars).
Au terme du premier trimestre de 2025, le marché des voitures neuves affiche un total de 120.940 immatriculations, soit une contraction cumulée de -10,5% par rapport à 2024 (135.140). Dans le détail, le marché des particuliers progresse de +10,6% tandis que le marché des professionnels se contracte de -23,3%.

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Quelles perspectives ?
On se demande évidemment comment les choses vont évoluer. Manifestement, la progression des achats des automobilistes particuliers montre que l’effet Salon de l’Auto relancé en janvier a été positif puisque cet événement s’adresse prioritairement à ce public. Toutefois, la FEBIAC estime que, bien que le marché des particuliers « sauvent » celui du fleet, l'effet salon ne se vérifiera qu'à la fin mai, voire fin juin, lorsque la majorité des voitures commandées auront été livrées/immatriculées. Encore un peu de patience. Mais, en coulisses, il se dit que le retour du Salon a été très positif vu le nombre de marques qui souhaiteraient remettre le couvert en 2026.
En revanche, il faudra voir comment le marché des flottes évolue dans les prochains mois. Il est vrai que les entreprises sont plus prudentes et que, pour des raisons environnementales, les sociétés ont tendance à allonger leurs contrats de leasing. Ou à se tourner vers des modèles d’occasion. La FEBIAC rappelle aussi qu'avec le changement de législation en juillet 2023 (fin de la déductibilité à 100% des PHEV), de nombreux renouvellements de contrat ont été anticipé. Certaines entreprises renoncent aussi à passer à l’électrique et conservent donc leurs véhicules thermiques, même si leur déductibilité est de plus en plus basse, voire nulle dans certains cas.
Le gouvernement Arizona vient de prolonger la déductibilité des voitures hybrides rechargeables pour les entreprises et les indépendants à raison de 75% jusqu’à la fin 2027. Après, la déductibilité passera à 65% en 2028 et à 57,5% en 2029. Mais là aussi, il reste de nombreuses incertitudes. Car l’Europe va revoir dès l’an prochain les règles d’émissions de ces véhicules, ce qui aboutira au doublement voire au triplement des rejets de CO2. Dans ces conditions, toute une partie de l’offre ne sera plus éligible aux règles de déductibilité prescrites par l’État belge (soit moins de 50 g/km). Oui, la situation reste particulièrement compliquée. De mémoire, elle n’a d’ailleurs probablement jamais été aussi complexe.
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