Les chiffres sont très clairs : les voitures hybrides sont de plus en plus plébiscitées par les automobilistes belges. Au cours du premier trimestre de 2025, les voitures hybrides autorechargeables (donc pas PHEV) ont représenté 34% des 120.940 unités immatriculées. En termes de mix mécaniques, c’est une progression de +5,5% par rapport à la même période de 2024. La part des PHEV s’est, elle, réduite de près de moitié (7,9% en 2025 contre 14,8% en 2024).
Ce succès s’explique bien entendu par le fait que les automobilistes hésitent à passer à la voiture électrique, trop chère, tout comme à la voiture hybride rechargeable qui, elle aussi, reste onéreuse. La voiture hybride est donc vue comme une bonne alternative, car elle permet de limiter la consommation tout en restant beaucoup plus abordable.

Le marché décide
Ce positionnement de marché pousse les constructeurs à revoir leur stratégie. Ça fait d’ailleurs plusieurs mois que de nombreux constructeurs en ont changé, préférant pousser sur le frein pour la voiture électrique et convertir des chaînes de production et des modèles à l’hybridation. C’est le cas de Fiat, de Mercedes, de Renault, mais aussi de Toyota (même si le constructeur s’engage plus dans la voiture électrique actuellement) ou de Stellantis.
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Mais il y a un problème : l’engouement pour les voitures hybrides pose de sérieux problèmes aux constructeurs qui ne parviennent plus à s’alimenter en pièces spécifiques pour les voitures hybrides. C’est le cas par exemple chez Stellantis des transmissions à double embrayage eDCT, forcément calibrées pour cette technologie. Le souci, c’est que cette boîte de vitesse est utilisée pour tous les modèles à hybridation légère, de la petite Fiat à la grande Peugeot. Résultat : un retard dans la production de 20.000 unités et, pour les clients, des délais de livraison qui s’allongent. Et on ne sait pas encore comment tout cela va se résorber puisque, comme l’a déclaré Jean-Philippe Imparato, directeur Europe de Stellantis, « les petits, moyens et grands fournisseurs ne savent pas comment s'adapter ».

Le roi de l’hybride aussi concerné
Stellantis n’est pas le seul groupe automobile à rencontrer ses difficultés. En effet, le roi de la voiture hybride, Toyota, est touché par le même phénomène. En particulier, le constructeur fait face à une pénurie d'aimants nécessaires aux rotors et stators et fournis par l’équipementier Aisin, ce qui entraîne un retard dans la livraison des moteurs hybrides. Ainsi, pour les automobilistes européens, les délais de livraison auraient doublé par rapport à l’an dernier. Il faut désormais tabler sur 60 à 70 jours. En outre, les stocks sont aussi très faibles, ce qui provoque aussi des tensions sur le marché. Toyota se défend toutefois de cette situation critique, soutenant que ses plans de production annuels étaient jusqu’ici respectés. Quoi qu’il en soit, en Europe, ce serait les modèles Yaris Cross hybride et RAV4 hybride rechargeable qui seraient parmi les plus difficiles à trouver. Patience, patience...
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