Souvent relégués au rang de simples accessoires, les pneumatiques restent pourtant des éléments parmi les plus essentiels pour la sécurité et la performance des véhicules. Pour de nombreux automobilistes, ils incarnent toutefois une dépense contrainte, souvent perçue comme peu valorisante même si elle est indispensable. Les automobilistes qui jugent les pneus trop chers ne vont toutefois plus avoir que leurs yeux pour pleurer. Car en cinq ans, leur coût a bondi de plus de 25%, sous l’effet de multiples facteurs économiques et industriels. Et ce n’est pas terminé. Cette hausse interroge évidemment dans un contexte où le pouvoir d’achat est sous pression. Et où la sécurité routière ne peut être sacrifiée sur l’autel d’arbitrages budgétaires.
Ce constat de la hausse des tarifs n’est pas nouveau. En effet, il faut rappeler qu’à la suite de la Covid avait déjà entraîné une hausse des prix de +5%. Et en 2023, la crise énergétique et la hausse des coûts des matériaux avaient entraîné une hausse de +20% sur une seule année. Enfin, l’an dernier, les prix ont encore grimpé de +5%. Au total, on dépasse donc les 25% sur à peine 5 ans.

600 euros pour un train ?
Les pneus seront-ils bientôt impayables ? En tous cas, un train de pneus neufs d’une grande marque coûte souvent autour de 600 euros désormais, ce qui fait 150 euros de plus qu’il y a 5 ans. Bien entendu, il y a toujours moyen de trouver meilleur marché, mais alors en optant pour des marques de moindre qualité qui peuvent dégrader la sécurité. L’option d’acheter sur internet peut aussi sembler intéressante de prime abord, mais là aussi, il faut se montrer prudent, car les prix cassés concernent parfois des pneus stockés depuis très longtemps dans des hangars, ce qui là aussi peut dégrader les performances (un pneu conserve son élasticité pendant 6 ans, après...).
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Les innovations font aussi monter les prix
Cela dit, il n’y a pas que l’augmentation des prix de l’énergie, des matières premières ou des transports qui plombent le prix des pneus. En effet, l’augmentation des coûts découle aussi de méthodes de conception différentes et plus onéreuses, spécifiquement pour les voitures électriques qui exigent des pneus plus résistants au poids et à des puissances plus élevés. En outre, toujours pour les voitures à accumulateur, les départements de R&D doivent investir davantage pour trouver à la fois des mélanges de gomme qui garantissent des résistances au roulement plus faibles et des obligations (européennes) d’accroître le taux de recyclage.

Mais il y a autre chose : les pneus vont être aussi de plus en plus connectés, ce qui va aussi peser sur les prix. Bosch et Pirelli viennent notamment d’annoncer leur alliance pour créer un pneu hyperconnecté doté de 700 capteurs dans la bande de roulement.
Concrètement, le prototype présenté, le Cyber Tyre, est le pneu qui collecte des données et communique en temps réel avec l'électronique du véhicule. Cela permet de développer de nouvelles fonctionnalités pour le pilotage des aides à la conduite, ce qui améliorerait l’expérience de conduite, le confort et la sécurité. Voiture surchargée ? La réponse des freins serait adaptée en conséquence. Sous ou survirage ? L’intervention de l’ESP serait plus rapide. Des évolutions étonnantes, mais qui auront aussi forcément un impact sur les prix...
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