Chaque jour, les chaînes de radio-trafic nous abreuvent de files, de ralentissements et d’accidents. Il ne se passe en effet pratiquement pas une journée où des problèmes sur la route se manifestent. Dans son habitacle, l’automobiliste qui se rend au travail n’a donc pas l’impression que quoi que soit change.
Mais ce n’est en fait pas vrai. Car selon les chiffres publiés par Coyote, le dispositif d’aide à la conduite, le trafic serait en baisse en Belgique pour ce premier trimestre de 2025. Ainsi, le nombre de déplacements aurait diminué de -3% au cours des trois premiers mois de l’année (-1% en Wallonie, -5% à Bruxelles et en Flandre) par rapport à l’an dernier. Et son on compare à 2023, la baisse atteindrait les -8,5 %, ce qui plutôt élevé. Les distances parcourues sont logiquement aussi en baisse par rapport à 2024, de -3% et de -7% par rapport à 2023.
Cette baisse des déplacements des Belges est confirmée par le Belgian Mobility Dashboard, l’outil de la FEBIAC et de la FEB. Les Belges perdraient donc moins de temps sur les routes, ce qui « limite » les pertes économiques à 1,24 milliard d’euros pour le premier trimestre de 2025, soit une baisse de -6% par rapport à l’an dernier. Ainsi, le temps cumulé perdu par personne active occupée a été de 9h21 minutes au cours des trois premiers mois – mais quel temps perd-on !! – soit -7% par rapport à 2024. Selon le Belgian Mobility Dashboard, les files, embouteillages et les ralentissements seraient en recul de 59% en 2025, soit « seulement » 3.420 km de ralentissement depuis le début de l’année.
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Plus de conducteurs fantômes
Bien que peu d’automobilistes sont conscients de ce recul des ralentissements, la nouvelle est plutôt bonne puisqu’on perd donc moins de temps sur la route. Mais ce serait par contre une erreur de croire que les risques importants diminuent. Ainsi, Coyote a en effet relevé cinq véhicules fantômes au cours du premier trimestre de 2025 contre un seul en 2024. Bien entendu, il ne s’agit que des véhicules fantômes détectés par les automobilistes et remontés par le service Coyote. On se doute que, dans la réalité, les cas sont donc bien plus nombreux. Coyote remonte ces alertes directement à la police fédérale, car, dans ce genre de cas de figure, il n’y a évidemment pas de temps à perdre. A priori, aucun de ces cas remontés n’aurait provoqué d’accident.
25% de tués ne portent pas la ceinture !
Une autre statistique interpelle également : VIAS indique dans pour les accidents mortels impliquant un seul usager motorisé au cours des dix dernières années. Plus d’un quart des automobilistes (27%) ne portait pas leur ceinture de sécurité lors de l’accident. Inquiétant et d’autant plus que ce taux monte à 33% sur les autoroutes ! Selon VIAS, ce sont les conducteurs d’utilitaires de type camionnette qui seraient les plus négligents avec leur sécurité. Concrètement, cela signifie que 230 personnes tuées ne portaient pas de ceinture ces 10 dernières années.
Cette situation est ubuesque et ne devrait pas arriver. Car il faut rappeler que son utilisation est obligatoire depuis 1975 pour le conducteur et le passager avant, et depuis 1991 pour les passagers arrière. Les enfants de moins de 3 ans doivent quant à eux être installés dans un siège spécial.
Pour beaucoup d’automobilistes, boucler sa ceinture est devenu un automatisme : 95% des passagers avant la bouclent (93% en Wallonie, 95% en Flandre, 98% à Bruxelles) tandis qu’à l’arrière, ils sont 79% à le faire automatiquement. Et c’est bien utile, car lors d’un impact à 50 km/h, un adulte de 80 kg devient un projectile de plus d’une tonne...
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