Ce n’est pas un secret : aujourd’hui, la connectivité d’un véhicule compte plus que la puissance du moteur dans le choix des acheteurs. Les interfaces sont de plus en plus évoluées et, grâce aux connexions 5G, elles permettent désormais de regarder la télévision, les services de streaming en ligne et même de jouer à des jeux vidéo. Bien sûr, la loi interdit que ces fonctionnalités soient accessibles en roulant. Ou alors uniquement pour le passager, lorsque la voiture est équipée d’une technologie d’écran qui permet de découpler l’affichage selon que l’on regarde depuis la gauche ou la droite.
Mais ça, c’est la théorie. Et il apparaît que, selon SudInfo, de plus en plus d’automobilistes belges regardent la télévision, des films ou des séries en roulant. Comment est-ce possible ? En fait, les sites de vente en ligne ayant pignon sur rue sur internet regorgent de boîtiers sans fil qui peuvent être connectés à l’interface d’infodivertissement d’un véhicule. Des boîtiers comme ceux d’Ottocast permettent de se connecter à YouTube, Netflix, Spotify et même aux applications IPTV illégales. Coût : entre 100 et 250 euros pour les modèles les plus évolués. Les fabricants semblent aussi être au courant de l’interdiction d’usage de ces appareils à bord des véhicules lorsqu’ils roulent, car les annonces précisent que ces dispositifs sont « mains-libres » pour une sécurité optimale au volant. Surprenant !
Quels risques ?
Il va de soi que ces dispositifs sont totalement illégaux lorsqu’ils sont utilisés en roulant. Interrogé par nos confrères, VIAS rappelle comme souvent que le Code de la route indique que le conducteur doit rester maître de son véhicule et être en capacité d’effectuer les manœuvres nécessaires dans le trafic usuel, mais aussi en cas d’urgence. Regarder un film ou tout type de contenu en roulant est donc interdit, comme c’est le cas pour le téléphone portable.
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VIAS rappelle en outre que la distraction au volant est l’une des premières causes d’accident et, forcément avec ce type de boîtier, l’inattention est presque plus importante encore que pour un téléphone portable qui se dégaine de temps à autre alors qu’un film nécessite de regarder constamment l’écran. En 2023, VIAS avait mené une enquête et 7% des personnes interrogées avaient avoué regarder des films sur smartphone. Aujourd’hui, c’est donc directement via l’écran de l’interface multimédia.
Quoi qu’il en soit, les conducteurs qui seraient pris avec ce dispositif pourraient être verbalisés. Et l’amende est du troisième degré, ce qui signifie une transaction de 174 euros, hors frais administratifs.
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