Coyote, c’est une véritable mine d’informations en matière de trafic et de comportements automobiles. Car ces petits boîtiers d’aide à la conduite (ou les applications smartphone) permettent de remonter des informations (toujours anonymisées) qui permettent de procéder à toutes sortes d’analyses dont celles relatives à la densité du trafic automobile.
À l’occasion de cette rentrée de septembre 2022, Coyote a comparé les données récoltées avec celles de 2019 afin de voir si le trafic avait retrouvé son niveau d’avant-pandémie, car tout porte à croire que les habitudes précovid ont repris leurs droits. C’est toutefois la surprise qui a dominé en date du 1er septembre. Car, selon Coyote, le trafic a été en hausse de 1% par rapport à 2019 tandis que les distances parcourues avaient augmenté de… 33% ! Tout portait donc à croire avait repris une courbe de progression ascendante. Mais ce n’est en fait pas le cas.
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Une baisse dans la réalité
Dès le 2 septembre en effet, les données ont révélé de tout autres résultats. Interrogé par Sud Presse, le directeur de Coyote, Vincent Herbert, a indiqué que le trafic avait en fait reculé de 18 % en Belgique en comparaison avec 2019, et ce avec des disparités selon les régions : -28 % à Bruxelles, -23 % en Flandre et -13 % en Wallonie.
En outre, il ressort aussi des analyses menées que la distance moyenne des déplacements avait diminué de 10% pour l’ensemble du pays, une information qui peut être considérée comme fiable puisque, entretemps, le nombre d’utilisateurs de Coyote n’a pas fléchi sur les trois dernières années (plus de 1 million d’utilisateurs).
Pour les analystes, cette diminution est explicable par trois facteurs : l’envolée des prix des carburants, l’instauration du télétravail structurel et la volonté de réduire les dépenses dans un contexte d’hyperinflation.
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