Pour une fois, Flandre et Wallonie seraient sur la même longueur d’onde et notamment sur le principe d’introduction d’une vignette routière obligatoire pour tous les véhicules particuliers. Les ministres régionaux de la Mobilité – Annick De Ridder (N-VA) en Flandre et François Desquesnes (Les Engagés) portent toutes deux le dossier et, manifestement, leurs discussions avancent. Certes, certains observateurs pensent que cette mesure est vouée à l’échec, car elle sera recalée par l’Europe pour des raisons de discrimination. Certaines initiatives du même genre dans d’autres pays ont d’ailleurs du être abandonnées pour ces mêmes raisons de libre circulation.
Cela dit, les obstacles ne semblent pas refroidir les porteurs de projets flamand et wallon. Pas plus manifestement que l’absence – pourtant essentielle, semble-t-il – de la région bruxelloise dans les discussions. Progressivement l’idée fait donc se chemin et elle devrait atterrir si tout va bien en 2029, à la fin de la législature donc. Pour les automobilistes belges, cette vignette serait budgétairement neutre dans le sens où elle serait déduite ou intégrée à la taxe de circulation. L’objectif est en effet de faire payer les conducteurs étrangers, comme c’est le cas en Suisse, car ceux-ci représenteraient 20% du trafic routier. Pas négligeable et en tout cas bienvenu pour faire rentrer 130 millions d’euros dans les caisses flamandes et 50 millions dans celles de la Wallonie.
Digitale
Interrogé sur l’avancement du projet en Commission, le ministre Desquesnes a confirmé que les discussions avançaient et, surtout, qu’il n’était pas question d’une vignette papier ou autocollante (à placer sous le pare-brise) comme on aurait pu l’imaginer. En effet, la vignette belge sera comme la suisse : entière digitale et donc dématérialisée.
Mais comment contrôler les véhicules ? En fait, rien de plus simple : il y aura un préréférencement des plaques d’immatriculation de sorte que la conformité puisse être contrôlée et validée par... les caméras ANPR qui tapissent nos routes. Après les contrôles de vitesse, celui imminent de l’utilisation du téléphone portable au volant, de l’accès aux zones de basses émissions et de conformité d’assurance ou de contrôle technique, voilà encore une mission supplémentaire pour ces appareils qui vont à coup sûr être très bien rentabilisés sur le long terme.
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Le ministre a aussi précisé que la validité de la vignette pourra être variable. Les automobilistes étrangers ne devraient donc pas nécessairement payer pour une année complète, mais pour un jour, dix jours, un mois ou un an. Cette approche tranche donc avec le principe suisse qui se fonde sur une redevance forfaitaire d’un an et elle pourrait bien s’avérer intelligente pour éviter les éventuelles crispations européennes puisque la contrainte sur les conducteurs étrangers serait moindre.
Il faudra bien évidemment encore attendre pour voir cette potentielle vignette débarquer. Mais il faut toutefois souligner les avancées entre la Flandre et la Wallonie, ce qui est plutôt nouveau. Car il faut rappeler que la Flandre était plutôt partante pour une taxe kilométrique. Un projet abandonné récemment pour se ranger au principe de la vignette routière. A suivre sans trop tirer de plans sur la comète, car l’idée de cette vignette existe depuis plus de 20 ans...
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