Bien que relativement jeune à l’échelle européenne – et même si l’âge du parc augmenter toujours un peu plus ces dernières années –, le parc automobile belge n’est pas composé que de voitures rutilantes et parfaitement entretenues. Nous avons d’ailleurs déjà tous pu voir des véhicules rouler dans un état tel... qu’on se demande d’ailleurs comment ils roulent encore.
Certes, le contrôle technique est présent pour essayer d’empêcher ces véhicules de rouler, mais il faut se rendre à l’évidence : certains conducteurs ne le passent jamais ou n’effectuent pas les réparations adéquates. Mais qui sait finalement exactement de quoi le parc automobile belge est fait ? En fait, Carly, spécialiste du diagnostic automobile connecté, le sait, car cet acteur a mené une enquête sur l’état de celui-ci. Comment ? En relevant les pannes critiques ou majeures grâce à ses appareils de diagnostic justement. Les données qui rassemblent 100.000 véhicules ont ensuite été compilées, analysées et prenant aussi le soin de répartir géographiquement les données par provinces.

Des cercueils roulants ?
Selon Carly, de nombreux véhicules connaîtraient des pannes critiques qui mettraient même en danger la sécurité des utilisateurs. Et donc des autres usagers. Carly souligne que le taux de défauts critiques, voire très critiques dans certains cas, varie selon les provinces et plusieurs éléments peuvent expliquer les disparités. Ainsi, les voitures souffriraient plus en fonction des conditions climatiques rencontrées, mais aussi en raison de l’âge moyen des voitures de la région (région plus pauvre donc ou plus riche) et, bien entendu, les habitudes d’entretien des automobilistes.
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De manière un peu surprenante, c’est à Bruxelles qu’il y aurait le plus d’« épaves » sur la route. Une information qui surprend avec la zone de basses émissions censée éliminer les plus vieux véhicules. Selon Carly, 74% des véhicules analysés présenteraient au moins un défaut technique. Mais pour quelle raison ? Elle est assez simple en fait : en ville, les éléments mécaniques sont plus sollicités (boîte, frein, système de refroidissement du moteur en raison des embouteillages, etc.). Selon Carly, la vitesse limitée à 30 km/h aurait aussi sa part de responsabilité, car elle créerait plus de densité dans le trafic et, forcément aussi, un mode de conduite plus saccadé qui dégraderait encore plus rapidement les organes mécaniques. Bien évidemment, cette situation pèse encore plus sur la bonne santé des moteurs Diesel dont la montée en température est plus longue et les risques d’encrassement plus élevés (filtre à particules notamment).

Et les autres provinces belges ?
Si Bruxelles fait figure de mauvais élève, c’est aussi le cas de la province de Luxembourg dont les véhicules analysés présentent 68% de défauts. Carly explique ce score par le fait que les conditions météo sont plus sévères dans cette partie du pays : froid, humidité et routes plus exigeantes. Carly note aussi plus de problèmes de batterie. Logique. Vient ensuite la province de Liège (67%) qui présente des conditions similaires à celles de la province de Luxembourg. À égalité, on trouve la province de Flandre occidentale (67%), puis le Brabant wallon (65%), celle l’Anvers (64%) à égalité avec le brabant flamand et Namur. La Flandre orientale, le Hainaut et le Limbourg figurent parmi les meilleurs élèves avec des taux de respectivement 62% et 61% dans le dernier cas. Voilà donc pour la bonne santé du parc automobile belge qui rappelle ô combien il est important d’effectuer correctement les réparations lorsque c’est nécessaire.
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