La Covid nous avait au moins laissé ceci : des prix réduits, notamment pour tout ce qui touchait à l’énergie. Mais avec la reprise économique, la demande a explosé dans des proportions inattendues. La demande en pétrole est donc plus forte qu’il y a quelques mois et, malgré une hausse de la production de l’OPEP+ (400.000 barils sur un total de 100 millions produits par jour), les réserves mondiales ont continué de diminuer.
En outre, étant donné que les prix du gaz et de l’électricité ont eux aussi fortement augmenté, les entreprises se sont davantage tournées vers le pétrole, ce qui contribue aussi à la raréfaction, donc à l’augmentation des prix.
D’autres paramètres
La hausse de la demande est en outre accompagnée de beaucoup de tensions géopolitiques. La situation en Russie ou en Ukraine par exemple ou une attaque de drones en Arabie Saoudite ou encore le sabotage d’un pipeline en Irak et en Turquie sont autant de facteurs qui contribuent à la spéculation et donc à faire grimper les prix. C’est la peur de la pénurie.
En Belgique (comme dans le reste de l’Europe), les règles qui visent la décarbonation obligent en outre à intégrer une part de biocarburants dans l’essence et le Diesel. Et depuis le 1er janvier 2022, cette part obligatoire est passée de 9,55 % à 10,2 %. Or, les biocarburants coûtent nettement plus cher, car ils sont plus complexes à fabriquer. Rappelons que le biodiesel est ainsi trois fois plus cher que le Diesel conventionnel.
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Et demain ?
Les biocarburants pourraient pourtant constituer une solution pour lutter contre le pétrole cher. Le Diesel XTL par exemple est composé de végétaux hydrotraités qui permettent de réduire les émissions de CO2 de 90 %. Pour le verdissement du parc et de l’atmosphère, c’est donc une issue, mais une issue que le gouvernement devrait soutenir par des mesures fiscales.
Actuellement, le prix de ce carburant est de près de 3,5 euros/litre, ce qui est prohibitif.
Quoi qu’il en soit, le pétrole est cher et il devrait le rester dans les prochaines semaines. En effet, une augmentation de la production est bel et bien prévue, mais on doute qu’elle puisse satisfaire l’augmentation de la demande qui va encore s’accélérer dans certains pays émergents, comme la Chine ou l’Inde.
N’oublions pas que le phénomène du pétrole cher chez nous est aussi le fait de l’État et du prélèvement d’accises. Celles-ci représentent en effet 55% du prix à la pompe, soit 60 c/litre d’accises majorés de la TVA sur cette accise ainsi que sur le prix du brut (40% de la facture). Pourrait-on reparler du cliquet inversé ? Les négociants le demandent, mais le gouvernement ne le voit probablement pas de cet œil-là…
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