La FEBIAC a communiqué les chiffres d’immatriculations de ce mois de janvier 2025 pour les voitures neuves. Et les statistiques douchent déjà les espoirs. Alors que 2024 s’est terminé sur un recul, on espérait que 2025 démarre bien, surtout dans un contexte de retour du Salon de l’Automobile à Bruxelles et de vraies conditions commerciales avec des ristournes importantes, chose qui ne s’était plus vue depuis des mois.
Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, car les immatriculations de voitures neuves pour janvier se sont soldées par un recul net de -13% (à 40.594 voitures) par rapport à la même période de 2024. Oups... La FEBIAC détaille les chiffres et indique que la contraction est particulièrement importante du côté des flottes, donc des voitures de société avec un recul de -23,8% ! Du côté du marché des particuliers par contre, c’est une progression qui est à enregistrer. Elle atteint les +11,7%, ce qui tend à démontrer que « l’effet Salon de l’Auto » est bel et bien réel. À vérifier d’ici le mois de mars, lorsque les concessions et les marques auront stoppé leurs conditions salon.
Pourquoi ce recul ?
Mais comment expliquer cette contre-performance sur un marché tant espéré plus positif. La FEBIAC a une réponse. Selon Christophe Dubon, porte-parole de l’organisation, « l’évolution des ventes de voitures de société était prévue et déjà constatée en 2024. Le marché a été déstabilisé au premier trimestre de 2023 avec de nombreuses entreprises qui ont accéléré le renouvellement de leurs flottes avant l’entrée en vigueur de la « nouvelle » fiscalité au 1er juillet. Cette situation allait de facto entraîner un creux par la suite. » Et c’est le creux que l’on connaît actuellement. Mais il y aurait de l’espoir, car la FEBIAC « s’attend à une reprise de ce marché courant 2025, probablement à partir du deuxième trimestre », précise encore notre interlocuteur.
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Mais le marché reprendra-t-il vraiment ? C’est à voir, même si on se dit qu’il devrait le faire avec les nouvelles règles de déductibilité introduites par le nouveau gouvernement Arizona et qui signent le retour en grâce des voitures hybrides rechargeables qui resteront déductibles à 75% jusqu’à la fin 2027. Car de l’aveu des politiques, tout le monde ne peut pas aujourd’hui se tourner vers la voiture électrique pour des raisons bien pratiques.
La FEBIAC reste toutefois encore prudente sur le potentiel commercial des hybrides rechargeables dans les prochains mois. Certes, la mesure est saluée, car elle semble plus censée et plus à même de convaincre les utilisateurs de voitures de société à adopter l’électrification à plus long terme, après avoir utilisé un modèle de transition, comme une voiture PHEV. Car ce sont bien les indécis qu’il faut encore convaincre. Mais l’organisme rappelle aussi qu’il faudra attendre les détails de l’accord de gouvernement à ce sujet pour constater à quel point ce changement fiscal est impactant positivement.
Le mois de janvier 2025 reste donc morose en termes de ventes. Notons que toutes les marques ne sont pas impactées de manière similaire : si BMW reste leader avec 6.000 immatriculations, ce n’est par exemple pas le cas d’Audi qui voit ses ventes fondre de -47%, à 2.440 voitures.
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