Donald Trump a mis les marchés en déroute, aussi pour l’énergie. Comme toutes les autres valeurs, les différentes sources d’énergie se sont aussi effondrées ces derniers jours et notamment les prix des carburants. Ainsi, le mazout domestique a atteint son plus bas niveau depuis 3 ans, soit 75 eurocents/litre en début de semaine. Pour les consommateurs, cela signifie une baisse de plus de 500 euros sur un plein de 2.000 litres.
Le constat est le même pour le carburant des véhicules. La preuve : samedi, le prix maximum du Diesel a baissé de 5 eurocents pour atteindre 1,704 euro/litre. Mercredi, c’est le prix de l'essence 95 (E10) qui a baissé de 6,6 eurocents pour atteindre 1,616 euro/litre, soit son niveau le plus bas de l'année.
Une baisse importante à attendre ?
Cela dit, il ne faut pas non plus s’attendre à des écarts importants sur une courte période. Comme l’expliquait la Brafco (la fédération des négociants en carburants) à nos confrères de De Tijd, la baisse des prix des carburants fossiles pour les automobiles sera plus lente, même si les sauts pourront sur le long terme être importants. Cela vient de la part importante des accises et de la TVA dans la composition du prix des carburants.
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Les prix du gaz sont aussi en recul et ils ont atteint leur plus bas niveau depuis deux ans et demi. Cela dit, il ne faut pas oublier qu’une plus grande proportion de gaz provient des États-Unis et non plus de la Russie. Et Trump a d’ailleurs laissé entendre qu’il ferait payer le gaz aux Européens au prix fort pour combler le déficit de balance commerciale d’environ 370 milliards d’euros. C’est évidemment ridicule. D’autant que les marchés supposent aujourd’hui que la Chine, premier importateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), importera moins de gaz naturel, augmentant ainsi la disponibilité de cette source d’énergie pour le reste du monde, ce qui aura un impact positif sur les prix, y compris en Europe et donc en Belgique. À vérifier.
Pourquoi ça baisse ?
Mais pourquoi les prix de l’énergie baissent-ils alors que tout le monde s’attend au retour de l’inflation et donc de prix plus élevés ? Tout simplement parce que les marchés anticipent une croissance économique plus faible, ce qui entraînera une baisse de la demande d’énergie. À voir si ce scénario se maintient dans les jours et semaines à venir, car avec Trump, on n’est jamais à l’abri d’un revirement.
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