GM vient de lever le voile sur une étude de style particulièrement audacieuse et qui préfigure la future Corvette. Pour le constructeur, il s'agit du premier des trois concepts attendus cette année, chacun émanant d’un centre de design différent du constructeur. Cette première étude été développée au Royaume-Uni, dans le tout nouveau centre de développement de Royal Leamington Spa. Le département est dirigé par Julian Thomson qui n’est autre qu’un ancien designer de Jaguar et Lotus.
Ce prototype casse franchement les codes de la sportive qui officie maintenant depuis 1953. Il se distingue en particulier par sa motorisation, mais aussi par son esthétique. Contrairement à certaines études assez proches des modèles de série, cette Corvette s'affirme comme une véritable exploration stylistique. L’objectif : évaluer de nouvelles manières de concevoir les sportives. Bien que Corvette ne communique aucun détail technique, on comprend aisément que cette étude abandonne le légendaire moteur V8 au profit d’une motorisation 100% électrique. Selon GM, ce choix se justifie de lui-même parce qu’il libère des contraintes aérodynamiques et permettrait un design plus personnel et plus fluide.
Entre hommage au passé et avenir
Visuellement, cette Corvette puise malgré tout dans l’héritage de la marque tandis qu’il tente aussi de développer une dimension d’hypercar. L’engin évoque clairement des modèles connus, à commencer par l’Aston Martin Valkyrie... conçue à seulement quelques kilomètres de là ! Son allure agressive est marquée par de larges prises d’air et un museau sculpté, des éléments qui tranchent avec la partie supérieure plus épurée et fidèle aux lignes traditionnelles des Corvette.
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Les ailes proéminentes rappellent celles de la Mako Shark de 1965, tandis que le pare-brise en forme de visière évoque la C3 des années 1970. À l’arrière, le traitement à vitre arrière fendue ressuscite une icône : la split-window de 1963. Autant de détails qui montrent que, malgré la révolution électrique en marche, le lien avec l’ADN Corvette reste soigneusement entretenu.
Une porte ouverte sur l'Europe ?
L’enjeu de cette nouvelle orientation stylistique dépasse les frontières américaines. En installant son centre de design en Angleterre, GM affiche une ambition claire : renforcer la présence de Corvette – et de Cadillac – sur le marché européen. Une stratégie rendue nécessaire après la cession de ses marques européennes Opel et Vauxhall à Stellantis en 2017.
Le concept britannique pourrait donc inspirer le design de la future C9, attendue à l’horizon 2028. Et même si rien ne garantit que cette génération abandonnera le moteur thermique, cette étude prouve que l’électrification ouvre des perspectives radicalement nouvelles pour la Corvette. Il faudra maintenant voir comment les choses évoluent du côté politique. Car si les négociations échouent entre la Maison-Blanche et l’Europe, les droits de douane pourraient doucher les espoirs de reconquête de GM sur le vieux continent.
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