ESSAI Kia Sorento 2.2 CRDi: Grande surprise

Kia ne cesse d’étonner grâce à la montée en gamme de ses modèles. Alors quand c’est le porte-drapeau de la marque coréenne qui se refond, on est en droit de s’attendre à une excellente surprise!

Publié le 9 juillet 2015
Temps de lecture : 6 min

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ESSAI Kia Sorento 2.2 CRDi: Grande surprise

En deux vies (et autant de millions d’exemplaires produits), le Sorento a complétement basculé d’univers. Du tout-terrain tendance bête de somme, il s’est mué en SUV routier tendance BCBG. La troisième génération qui débarque dans nos concessions en primeur européenne (merci à l’effet Salon de Bruxelles !) mise encore davantage sur le registre du dynamisme. Et sur une évidente montée en gamme. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre la double motivation de Kia : les marques premiums se partagent la quasi-totalité des ventes des grands SUV en Europe. Résultat : le troisième Sorento du nom monte en gamme tant du côté de la présentation que de la finition et des équipements. Le Sorento s’offre ainsi une nouvelle salve d’équipements caractéristiques des marques premiums comme le régulateur de vitesse adaptatif, le détecteur de panneau de limitation de vitesse, la vision panoramique avec parking automatique ou l’avertisseur d’angle mort et d’alerte de franchissement de ligne. Il ne lui manque plus grand-chose pour afficher le carton plein (on doit juste encore faire l’impasse sur l’assistant de grands phares, le correcteur de trajectoire ou la conduite automatisée dans les embouteillages).

Efforts encourageants

Si Kia a déjà prouvé à de nombreuses reprises qu’il n’avait plus de leçon à recevoir sur le plan de la finition de ses produits, restait encore à démontrer sa capacité à tenir tête aux concurrents européens aussi du côté des liaisons au sol. Mission réussie avec ce nouveau Sorento ? En tous les cas, le «gros bébé» de Kia met toutes les chances de son côté. Grâce à l’utilisation de davantage d’acier à haute limite élastique (53% au total), la rigidité de la caisse progresse de près de 15%. Ses nouvelles liaisons au sol transfigurent également le Sorento. Contrairement aux précédentes générations (surtout la première…), le vaisseau Kia ne perd plus pied sur les routes sinueuses. Au prix d’un amortissement devenu un peu ferme, le «pachyderme» freine dorénavant parfaitement ses mouvements de caisse et contient son roulis. On apprécie d’autant plus l’attention que la nouvelle direction paraît plus consistante (surtout en mode Sport) que par le passé. Point faible des produits Kia, le rendu de la direction a en effet fait l’objet d’attentions spécifiques. Le moteur électrique migre par exemple sur le Sorento directement sur la crémaillère plutôt que sur la colonne de direction. Résultat : on jouit enfin d’un retour d’information plus convaincant que par le passé. On n’atteint pas encore la perfection, certes, mais le boulot accompli est déjà impressionnant !

SUV 7 places

L’autre avantage notable de cette troisième génération par rapport à sa devancière est à découvrir aux places arrière. Grâce à un empattement étiré de 8 cm, le nouveau Sorento libère en effet une habitabilité royale. Bon, évidemment, on le paie un peu en ville. Grandissant encore de près de 10 cm au total par rapport au Sorento II déjà pas du genre chétif, le nouveau venu s’étire maintenant sur près de 4,80 mètres. Il faut pouvoir caser tout ça au moment de se garer ! Mais cette folie des grandeurs libère suffisamment d’espace aux passagers du rang deux pour leur permettre d’avancer légèrement leurs sièges (montés sur des rails coulissants et réglables en inclinaison) pour dégager davantage d’espace pour les occupants installés dans le coffre (6e et 7e places de série dès le second niveau de finition). On se retrouve alors au volant d’un SUV offrant sept véritables assises. Enfin, disons six. Car si les deux places du fond deviennent confortables, celle du milieu pâtit de la nouvelle division 40/20/40 de la banquette centrale. Pratique pour charger des objets longs. Un peu moins pour s’assoir au milieu ! Et ce même si Kia insiste sur la disparition du tunnel de transmission central au profit d’un plancher plan. 

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200 chevaux pour tout le monde !

Si le Sorento pourra se décliner sur certains marchés avec un 2.4 essence et un 2.0 diesel, les clients belges ne risqueront pas la migraine au moment de retenir leur Sorento. Chez nous, ce sera 2.2 CRDi 200ch pour tout le monde ! Pourquoi diable ne pas proposer le 2.0 diesel ? Car il développe 185 chevaux et part au final avec le même handicap fiscal que le 2.2 CRDI. Ce dernier séduit sur la route : suffisamment vigoureux pour animer les plus de 1.800 kg de l’engin (environ 60 kg de plus que le précédent) et relativement soyeux pour un gros quatre cylindres. Kia propose tout de même de choisir entre les boîtes manuelle (au maniement agréable) ou automatique (confortable mais à la gestion typée un peu à l’américaine…) toutes deux à six rapports (supplément de 1.500 euros pour la boîte auto). Les clients pourront également opter soit pour une transmission aux seules roues avant (on n’a pas eu l’occasion de la tester, mais a priori, 441 Nm de couple, ça commence à faire beaucoup pour être digéré par seulement deux bouts de caoutchouc), soit pour une solution quatre roues motrices. La transmission intégrale exige un supplément de 1.600 euros et n’envoie le couple aux roues postérieures qu’en cas de besoin, afin de limiter la consommation en conditions normales. Pour les conditions délicates, un interrupteur permet tout de même de fixer la répartition à égalité entre les essieux.

Conclusion

Kia franchit une nouvelle étape dans sa progression en Europe car en plus d’être agréable à regarder, le Sorento devient agréable à conduire. Son vaste habitacle se révèle également très pratique à l’usage. Reste que l’obligation de composer avec un gros moteur diesel de 200 chevaux le handicape un peu face à des concurrentes proposant une palette de motorisation plus vaste. Mais, à motorisation et équipement identique, le Sorento profite d’un prix imbattable. Même son cousin, le Hyundai Santa Fe, est, sans réelle raison, largement plus cher.

+

Présentation et finition soignées

Rapport prix/prestations/équipement

Comportement dynamique

Habitabilité

Volume de coffre

 

Choix mécanique limité

Politique d’équipement figée

Suspension assez raide

Gestion de la boîte automatique un peu lente

Le Sorento 2.2 CRDI en quelques chiffres

Moteur : 4 cylindres en ligne, diesel turbo injection directe, 2.199cc; 200ch à 3.800tr/min; 441 Nm de 1.750 à 2.750 tr/min

Transmission : aux roues avant ou intégrale

Boîte : manuelle ou automatique à 6 rapports

L/l/h : 4.780/1.890/1.685 mm

Poids à vide (kg): 1.821

Coffre (l) : 660 (en 5 places)

Réservoir (l) : NC

0 à 100 km/h (sec.) : 9

Prix : 34.590 € TVAC

Puissance : 200 ch

V-max : 200 km/h

Conso. mixte : 5,7 l/100km

CO2 : 149 g/km

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