SsangYong, vous connaissez ? Si pas, ça viendra ! D’accord, pour l’heure, le petit constructeur sud-coréen se montre très discret sur notre marché et ses gros 4×4 présentent une conduite un brin rustique. Mais l’arrivée du Korando en 2012 avait déjà amorcé le changement et fait grimper les ventes. D’après les derniers chiffres, SsangYong devrait passer de 947 voitures vendues en 2014 à environ 1.500 cette année. La marque coréenne fait donc désormais déjà mieux sur le marché belge qu’un acteur comme Honda, par exemple.
Et à terme, on risque d’entendre encore davantage parler de SsangYong, ce constructeur au nom imprononçable signifiant « double dragon » ou « dragons jumeaux » en coréen. SsangYong déborde en effet d’ambitions, poussé dans le dos par le géant indien Mahindra, qui a racheté 80% des actions de la marque et a mis 900 millions de dollars sur la table pour le développement de nouveaux produits.
Le Tivoli est le premier fruit de cette opération de conquête. Il sera suivi au printemps prochain par le XLV : un Tivoli au porte-à-faux arrière allongé et disposant d’un coffre d’une contenance de 700 litres, soit plus qu’un break Skoda Superb ! Outre le développement de nouveaux produits, SsangYong doit aussi, pour gagner des parts de marché, consolider son réseau. L’importateur belge y travaille et veut passer de 36 concessionnaires actuellement à 60 fin 2016.
De la place pour tous
SsangYong a misé juste en se lançant sur le segment des petits SUV : ce marché est en croissance constante. En Belgique, la FEBIAC a même créé l’an dernier une nouvelle catégorie pour caser ces modèles dans les statistiques d’immatriculations. Ils ont été baptisés « petits Jeeplikes », un segment qui a enregistré une croissance de 16,5% au premier semestre 2015 par rapport à la même période en 2014.
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Le Tivoli vient donc se poser en concurrent des Nissan Juke, Peugeot 2008, Renault Captur & Co. Et il fait partie des plus grands modèles du segment. À bord, la place ne manque donc pas, ni à l’avant ni à l’arrière, où des adultes de très grande taille caseront leurs jambes sans problème. Mais la banquette est assez étroite et accueille donc plutôt deux adultes que trois. Un enfant peut se glisser entre eux et appréciera l’absence de tunnel central. Par contre, le Tivoli est privé de banquette coulissante, contrairement au Captur.
Mais le SsangYong se rattrape en affichant une qualité de finition bien plus cossue que celle de la Renault. Quant au coffre, il est plus volumineux que celui des concurrentes, mais ses formes tortueuses ne le rendent pas facile à exploiter. On déplore aussi l’imposant rebord entre le seuil et le plancher.
Des équipements de luxe
Comme toujours chez les constructeurs coréens, le Tivoli n’est pas configurable à la carte. Les équipements ne peuvent pas être piochés en option mais sont liés aux différents niveaux de finition. Toutes les versions sont correctement équipées : le modèle d’entrée de gamme (Crystal, à partir de 17.490 euros en diesel) dispose déjà du régulateur de vitesse et de l’airco manuel, mais la radio est en option.
On lui préfère donc le deuxième niveau de finition (Quartz), qui y ajoute notamment les jantes en alu de 16’’, l’écran tactile de 7’’ avec connexion Bluetooth, Aux et USB, ou encore la caméra de recul. Mais son prix atteint 21.490 € en diesel, soit pratiquement le tarif d’une Fiat 500X 1.6 MJET 115ch, à l’équipement similaire. Pour un modèle qui doit encore asseoir son image, on s’attendait à un tarif plus concurrentiel. Ceci dit, le Tivoli a pour lui une habitabilité arrière supérieure et une garantie de 5 ans. Et ce véhicule coréen peut aussi s’offrir quelques gâteries, comme un siège conducteur (mais pas passager) ventilé pour les vacances d’été ou un volant chauffant pour les matins froids.
De la tenue
Si le Tivoli a été présenté il y a quelques mois en version 1.6 à essence 128ch, c’est bien sûr le diesel que l’on attendait. Deux fois plus coupleux que l’essence, ce moteur 1.6 e-XDi 115ch a été conçu par le spécialiste autrichien AVL, qui travaille aussi pour le groupe Volkswagen. En pratique, ce diesel n’est pas trop bruyant et plutôt performant : certes un peu creux sous 1.500 tr/min, il reprend ensuite vigoureusement.
Côté consommation, l’ordinateur de bord indiquait une moyenne de 6,2l/100km durant notre essai. Et la tenue de route de la version traction est déjà très saine et globalement efficace. On regrette juste une direction fort légère (les trois réglages de la dureté d’assistance n’y changent pas grand-chose), une commande de boîte manuelle un peu accrocheuse (une boîte auto est disponible, tant en 4×2 qu’en 4×4) et une suspension parfois percutante sur les mauvais revêtements. La version 4×4, brièvement essayée également en exclusivité, est également tout à fait recommandable, avec son système à enclenchement automatique permettant d’affronter l’hiver avec encore plus de sérénité.
Conclusion
Globalement bon sur tous les points, le Tivoli diesel brille particulièrement par son habitabilité et un prix d’attaque intéressant vu la puissance. Il est en outre couvert par une garantie de 5 ans. Franchement, ce modèle mérite de se faire connaître !
+
Habitabilité arrière très généreuse
Prix de base intéressant
Moteur diesel vaillant
Dispo en 4×2 ou 4×4, avec boîte manuelle ou auto
Qualité de finition très correcte
Garantie 5 ans
–
Politique d’équipement biscornue
Boîte manuelle un peu accrocheuse
Formes du coffre tortueuses
Ergonomie discutable
Le SsangYong Tivoli 1.6 e-XDi
Moteur : 4 cylindres en ligne, diesel, 1.597cc, 115ch de 3.400 à 4.000tr/min, 300Nm de 1.500 à 2.500 tr/min
Transmission : aux roues avant ou 4×4
Boîte : 6 rapports, manuelle ou automatique
L/l/h (mm) : 4.202/1.798/1.590
Poids à vide (kg) : de 1.355 à 1.490
Volume du coffre (l) : de 423 à N.C
Réservoir (l) : 47
0 à 100 km/h (sec) : NC
Prix : 17.490 € TVAC
Puissance : 115 ch
V-max : 175 km/h
Conso. Mixte : 4,3 l/100km
CO2 : 113 g/km
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