Chez Subaru, la culture de la différence est dans les gènes depuis toujours. Ce constructeur discret croit dur comme en des solutions techniques assez singulières. Par exemple, ses moteurs ont tous une architecture boxer (avec des cylindres disposés à plat), un choix justifié en grande partie par un centre de gravité placé plus bas. Depuis plus de 50 ans, Subaru équipe également tous ses modèles d’une transmission intégrale, ce qui fait qu’ils sont prisés dans des pays comme la Suisse où les conditions climatiques ne facilitent pas toujours la mobilité.
Sa particularité, la marque japonaise la défend bec et ongle, même si paradoxalement cela la rend très anecdotique en termes de parts de marché. Même si Subaru s’est mis à l’électrification avec le Solterra qui est en fait un clone du Toyota Bz4x, la mécanique boxer n’est pas abandonnée comme en témoigne le Crosstrek, son dernier modèle en date.
Garde au sol élevée
Remplaçant du XV, le modèle le plus vendu de la gamme qui est arrivé sur le marché en 2017, le Crosstrek est en réalité une grosse évolution de ce dernier. Côté mesures, on presque sur du copié/collé puisqu’il est plus que long de 10 mm seulement et seulement 5 mm plus haut. Esthétiquement, ce crossover n’a pas beaucoup évolué et sa ligne n’est pas franchement à la page mais ce n’est pas spécialement ce que le client Subaru recherche.
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La grande force du Crosstrek, c’est sa garde au sol de 220 mm qui lui permet de s’aventurer hors des sentiers battus, aidé de sa transmission intégrale permanente qui envie 60% de la puissance sur le train avant. Si cela ne suffit, le Subaru est équipé du X Mode, une fonction qui optimise la gestion couple grâce au moteur électrique et ce, en marche avant comme en marche arrière.
Plus d’espace
Si le look extérieur n’a qu’assez peu évolué (les optiques ont tout de même été redessinées, la calandre élargie et les jantes de 17 et de 18 pouces ont pris du galon), l’habitacle a fait l’objet d’une plus grande modernisation. Les sièges ont été modifiés pour plus de confort, l’espace a été optimisé à bord (aux jambes, aux coudes et au niveau de la garde au toit), et les matériaux utilisés s’avèrent de meilleure qualité qu’avant.
La planche de bord reçoit un grand écran de 11,6 pouces qui commande un système multimédia déjà vu dans l’Outback, qui est enfin compatible Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Comme d’habitude chez Subaru, l’ensemble est toujours un peu austère par ses choix de teintes mais les assemblages ne souffrent d’aucune critique. Bon point, la marque reste fidèle aux commandes physiques qui tombent facilement sous la main. Le coffre s’avère plutôt généreux avec une capacité qui peut varier de 564 à 1.314 litres.
Performances décevantes
Le moteur du Crosstrek est un 2 litres boxer quatre cylindres aidé d’une hybridation légère composée d’un moteur électrique de 12,3 kW et d’une petite batterie. Le tout développe 136 ch et 182 Nm, une puissance très modeste qui s’explique par une volonté de limiter les émissions de CO2 qui sont tout de même établies à 174g/km, un résultat fiscalement pénalisant. Sur la route, pas de miracle : le boxer atmosphérique se montre placide, une sensation renforcée par la transmission à variation continue.
Avec un 0 à 100 km/h réalisé en 10,8 secondes, le Crosstrek n’a rien d’une voiture de sport et il devient vite bruyant lorsqu’on sollicite trop la pédale des gaz. Conçu pour rouler décontracté, il se montre par contre très rassurant et le travail réalisé par Subaru par rapport au XV est vraiment perceptible : même s’il pèse près de 1.600 kg, le Crosstrek paraît plus léger que ce dernier et sa direction est beaucoup plus souple. Question consommation, nous avons réalisé une moyenne de 8,3 l/100 km en roulant très cool. Là aussi, ce n’est pas brillant.
Serein en hors-piste
Nous avons eu l’occasion de rouler sur une piste d’essais pour 4×4 avec ce Subaru qui est sans conteste son terrain de jeu favori. Dans la boue, il se montre particulièrement à l’aise et sa garde au sol lui permet de passer dans endroits que l’on n’image pas forcément à sa portée. Grâce au X Mode, le couple est réparti au mieux aux roues et les dévers et autres fortes inclinaisons sont abordées avec beaucoup de sérénité et à une vitesse constante grâce à l’électronique.
Certain de la qualité de son produit, Subaru garantit le Crosstrek 8 ans sans limitation de kilométrage, une couverture unique sur le marché automobile. En ce qui concerne le tarif, le crossover est à partir de 35.245 € dans sa version fort. La finition Luxury est facturée à 37.245 € et la Premium à 39.245 €. Jouant la carte de l’équipement complet de série, Subaru ne propose qu’une seule option : la peinture métallisée (750 €).
Conclusion
Avec le Crosstrek, Subaru affirme une nouvelle fois sa différence malgré un marché qui n’est pas favorable à ce genre de véhicule. Bien construit, ce crossover très rassurant mériterait une mécanique plus puissante et moins énergivore pour rendre réellement hommage à la qualité de sa conception technique.
Subaru Crosstrek : spécifications
Moteur : Essence, 4 cylindres boxer, 1.995 cc, 136 ch, 182 Nm
Transmission : intégrale
Boîte de vitesses : CVT
L/l/H (mm) : 4.495 / 1.800 / 1.600
Poids à vide (kg) : 1.595
Volume du compartiment à bagages (l) : 564
De 0 à 100 km/h (sec) : 10,8
Vitesse maximale (km/h) : 160 km/h
Consommation mixte WLTP (l/100 km) : 7,4
CO2 : 174 g/km
Prix : 35.245 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 992,79 € ; Wallonie et Bruxelles : 495
Taxe de circulation : Flandre : 356,08 € ; Wallonie et Bruxelles : 486,02 €
Écomalus Wallonie : 250 €
- Comportement sûr
- Finition
- Garantie étendue
- Performances décevantes
- Consommation élevée
- Transmission CVT pénalisante
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