Électrique

Pour les constructeurs, la transition électrique « dépasse les limites »

Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, demande moins de pression politique et plus de temps pour aborder sereinement la transition énergétique du secteur automobile.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 9 déc. 2021 | Temps de lecture : 4 min

Le patron du groupe Stellantis (qui rassemble 14 marques automobiles), Carlos Tavares, n’a jamais caché son agacement quant à la pression qui est mise sur le secteur pour assurer la transition vers la voiture électrique. Ses doutes, il les a à nouveau exprimés lors de la conférence « Reuters Next » à laquelle il était invité.

Pour Tavares, la pression qui est actuellement mise sur le secteur par le politique est beaucoup trop forte et, pire, elle pourrait même en devenir contre-productive ainsi que conduire à « toutes sortes de problèmes » a-t-il asséné.

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Prendre le consommateur en otage

Carlos Tavares, patron du groupe Stellantis, aborder sereinement la transition énergétique du secteur automobile.

Carlos Tavares a expliqué que les politiques de décarbonation vis-à-vis du secteur des transports menaçaient même la qualité des véhicules tandis qu’en prenant des décisions aussi radicales (comme sortir de l’ère thermique à l’horizon 2035), les consommateurs étaient pris en otage. Parce que « ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui implique un surcoût de 50 % par rapport à un véhicule conventionnel ».

Or, pour Carlos Tavares, on ne peut pas répercuter cette hausse du coût d’un véhicule sur le client final, car « la plupart des personnes issues de la classe moyenne ne sont pas en mesure de payer » a-t-il rappelé à juste titre.

Quelles solutions ?

Cette situation risque d’augmenter la pression financière au sein même de l’industrie automobile. En effet, Tavares a admis que « au cours de cinq prochaines années, nous devons digérer 10 % de productivité par an (…) dans une industrie habituée à délivrer 2 à 3 % de productivité ». Ce qui signifie que ce sera probablement l’emploi qui sera le premier dans le collimateur.

Le patron de Stellantis indique que deux solutions sont envisageables : vendre moins de voitures en raison de prix plus élevés ou accepter de réduire les marges bénéficiaires. Dans les deux cas, le patron avoue que, quelle que soit l’option choisie, il faudra faire face à de grosses coupes budgétaires.

Quoi qu’il en soit, Carlos Tavares explique qu’il faudra être « résilient » et « garder la maîtrise ». C’est à ces fins que Stellantis va investir 30 milliards d’euros dans les prochaines années pour soutenir cette transition. Mais dans l’intervalle, l’homme fort du groupe exhorte les politiques à se montrer raisonnables et raisonnés dans le processus de transition. Et il leur demande également de s’organiser pour mailler un réseau de recharge digne de ce nom.

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