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ESSAI Suzuki GSX-250 R: elle emballe

La moto sportive n’as plus vraiment la cote depuis quelques saisons. Voici pourtant un petit quart de litre que Suzuki nous décline en mode replica.

Pascal Mouton | Publié le 16 oct. 2017 | Temps de lecture : 9 min

Mais ne nous y trompons pas, même si cette GSX -250 R porte la robe aguicheuse des motos officielles d’Hamamatsu en endurance et MotoGP, elle n’affiche pas sur les flancs de son carénage le signe distinctif GSXR qui caractérise la lignée des machines sportives chères à Suzuki. Elle repose en fait sur la défunte et sage GW 250 Inazuma qui était produite en Chine. En provenance également de l’Empire Céleste, elle est avant tout destinée aux marchés émergents, en demande de petites cylindrées valorisantes. De plus, au Japon on affectionne cette catégorie, permis oblige. A son bord, la position de conduite est cependant reposante. Les demi-guidons montés au dessus du té de fourche n’inclinent pas trop le buste en avant. Le levier de frein est réglable et le tableau de bord LCD est complet et lisible même par grand soleil.

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Astucieux

Cette 250 est pratiquement accessible à tous les gabarits avec une hauteur raisonnable de selle (790 mm) et des repose-pieds pas trop hauts perchés. Vous l’aurez compris, la GSX250R est une gentille polyvalente déguisée en supersportive. Le coté pratique est volontairement passé aux oubliettes. Sous la petite selle du passager occasionnel, téméraire ou très amoureux, on trouve un système escamotable de fixation et juste de quoi mettre un livret de bord accompagné d’une petite clé Allen. Mais à quoi peu bien servir cet outil ? En cherchant, je découvre que la selle du candidat pilote est fixée au cadre par deux vis hexagonales discrètement placées sous son revêtement. Bingo car en dessous se trouve la batterie, une petite trousse à outils et l’accès au réglage (précontrainte) de l’amortisseur arrière, bien joué Monsieur Suzuki. La mise en route du bicylindre longue course me confirme bien que je suis en présence d’une moto « tranquille ». Sur base du bloc qui équipait l’Inazuma, cette fausse Gex affiche 25 chevaux (à 8.000 tr/min) et 23,4 Nm (à 6.500 tr/min), la mélodie de ce twin vertical est presque en sous-sol!

Levier à gogo

La mini-Gex de notre essai vient juste d’arriver en Belgique et elle affiche à peine 46 kilomètres au compteur. La boîte de vitesse est heureusement déjà douce et surtout précise. Avec 25 bourrins sous le réservoir, il va falloir jouer du levier d’embrayage pour maintenir les deux pistons dans le bon rythme. Ça commence fort avec 100 bornes d’autoroute pour un retour à la maison où j’ai du mal à éteindre la petite lampe du shifter (réglable) témoin de la zone rouge (10.500 tr/min). La replica prend 140 km/h compteur (130 au GPS) mais je « légalise » l’allure à 9.000 tr/min pour roder un peu le moulbif. La protection du carénage et de la bulle est désespérante car je ramasse des trombes d’eau sur la visière (et tout le reste). Les pneumatiques IRC (Road Winner RX-01) sont, par contre, exemplaires car il n’y a bien évidemment pas de « traction control » sur la moto. L’ABS étant obligatoire, il se révèle discret et parfaitement calibré.

Quelques chiffres

Evitant au maximum les voies rapides pour la suite de l’essai, je vais découvrir un moteur volontaire et souple. Capable de reprendre en 6e sur de très bas régime (- de 2.000 tr/min) il emmène sans jamais cogner les 181 kilos de la moto avec une pointe de frénésie entre 6 et 8.000 tours. Quelques mesures sur ce dernier rapport : 50 km/h (3.500 tr/min), 90 km/h (6.700 tr/min) et 120 km/h (9.000 tr/min). La consommation moyenne varie entre 3,4 et 4,5 litres suivant le rythme adopté et le réservoir absorbe 15 litres, à vos calculettes. La partie-cycle reste toujours droite et précise, bien secondée par les suspensions Kayaba. Le freinage demanderait un peu plus de mordant si on se prenait pour un concurrent Moto3 (rapport à la cylindrée), mais reste cohérent avec les capacités du moteur. Moto jouette qui se balance facilement vu la largeur des pneumatiques (110/80 et 140/70 17), miss GSX-250R est une machine idéale pour l’écolage et le perfectionnement des trajectoires.

Conclusion

La Suzuki GSX-250R est polyvalente, économique avec, pour ne rien gâcher, une gueule d’enfer qui fait rêver!

Les + 

Esthétique

Ergonomie

Tableau de bord

Finition

Les – 

Performances limitées

Echappement trop discret

 

La Suzuki GSX-250R en quelques chiffres :

Moteur : bicylindre parallèle de 248cc à refroidissement liquide

Puissance : 25ch à 8.000tr/min

Couple : 23,4Nm à 6.500 tr/min

Boîte : 6 rapports

Embrayage : multidisque en bain d’huile

Transmission : par chaîne

Cadre : tubulaire en acier double berceau

Suspension : fourche de 38mm non réglable à l’av. mono-amortisseur réglable à l’ar.

Freins : simple disque à pétale 290mm étrier 2 pistons à l’av. disque de 240mm étrier 1 piston à l’ar. + ABS

Poids en ordre de marche : 181 kg

Réservoir : 15 litres

Prix : à partir de 5.599€ TVAC

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