Stijn Bex, du parti des Verts flamand (Groen), a proposé hier dans les pages de Het Belang van Limburg de limiter la vitesse maximale à 100 km/h sur nos autoroutes « parce qu’une voiture qui roule moins vite consomme aussi moins de carburant ». En roulant à 100 km/h sur les autoroutes au lieu de 120 km/h, les voitures consommeraient entre 0,7 à 1,5 l/100 km en moins. Stijn Bex propose en outre que cette limitation ne soit appliquée qu’en journée, jusque 19h maximum.
Le président du parti Groen, Björn Rzoska, a également commenté cette proposition sur HLN.be en faisant référence aux Pays-Bas qui ont introduit depuis un certain temps déjà une limitation de vitesse à 100 km/h sur les autoroutes, même s’il faut préciser que cette mesure avait été prise pour limiter les émissions d’oxydes d’azote véritablement problématique chez nos voisins. Björn Rzoska soutient toutefois que « cette limitation de vitesse ne restreindra pas la liberté des gens. Ceux-ci peuvent toujours utiliser la voiture et leur temps de trajet ne sera que peu affecté.
Cette mesure constituerait surtout une victoire sur cette période difficile où les prix des carburants s’envolent. Tout le monde pourra profiter de la baisse de consommation tandis que dans le même temps, nous contribuons à faire mal à Poutine, ce qui doit être considéré comme un bonus dans l’opération ».
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La bataille de Groen contre la voiture
La question est de savoir si le public adoptera le même point de vue que Groen. Car dans un sondage mis en ligne sur HLN.be, plus de 90% des personnes interrogées se sont prononcées contre cette proposition de rouler à 100 km/h sur nos autoroutes. Il semble donc qu’après la proposition du même parti de réinstaurer les dimanches sans voiture comme dans les années 1970, les électeurs en ont assez du climat d’inquisition que Groen fait planer sur le monde automobile.
Il est clair que certaines personnes pourraient choisir de renoncer à leur voiture, mais il faudrait pour cela trouver des alternatives crédibles et abordables. Un réseau plus (et mieux) étendu de transports publics et qui plus est meilleur marché constitue clairement une solution, mais, dans notre pays, ce type d’évolution reste à l’état de chimère bien souvent ce qui contraint logiquement les citoyens à devoir utiliser leur voiture coûte que coûte, notamment pour aller travailler.
Bien entendu, l’ère des carburants chers (pour ne pas dire hors de prix) pose problème à de la plus en plus de Belges. Car le coût du Diesel et de l’essence pèse lourdement sur le portefeuille des travailleurs qui n’arrivent souvent plus à joindre les deux bouts. Pour certains, la situation est même tellement intenable qu’ils envisagent de démissionner et de chercher un autre emploi, voire de se mettre en congé de maladie faute de pouvoir payer leur carburant.
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