Les choses se gâtent chez Ford. La marque est confrontée à des ventes décevantes, à l’augmentation des coûts de développement des modèles électriques et à la concurrence féroce de la Chine. Le changement radical de stratégie pour cibler uniquement les SUV et l’abandon des Fiesta et Focus, qui se vendent bien mais rapportent peu, ne suffisent pas. La marque a vu ses ventes sur notre continent chuter de 15 % et sa part de marché se réduire à 3,4 %, selon les chiffres de la fédération européenne de l’automobile ACEA. Pour couronner le tout, le responsable principal responsable de notre région, Martin Sander, est parti chez le concurrent Volkswagen. Les choses ne vont donc pas vraiment en s’améliorant.
Un règlement en douceur dans le Limbourg
La marque a donc décidé l’année dernière de procéder à une importante vague de licenciements, un processus qui est à présent à mi-parcours et qui a également été ressenti sur le terrain d’essai de Lommel, dans le Limbourg. Là, l’opération était particulièrement délicate en raison de la fermeture de l’usine de Genk – il y a exactement 10 ans – mais la direction a réussi à mener à bien la restructuration avec des indemnités de départ et sans licenciements forcés.
Selon Automotive News, ce plan de restructuration ne semble pas suffisant. La marque automobile américaine prépare une série de réductions encore plus importantes. La piste d’essai située en Campine sera-t-elle définitivement fermée ? À l’origine, 370 personnes travaillaient sur le circuit d’essai, dont une centaine ont déjà été priées de partir.
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Selon le média américain, la marque va se serrer la ceinture en Espagne, au Royaume-Uni et en Allemagne. Selon le plan initial, 3 800 emplois étaient menacés, principalement dans les départements de recherche et développement – et donc d’essais – mais cela pourrait être plus. C’est déjà le cas en Espagne, où l’usine de Valence a d’abord été invitée à supprimer 1 100 emplois, mais 500 emplois supplémentaires ont été ajoutés la semaine dernière. Ce plan de réduction des coûts de Ford est une véritable cascade. En Allemagne, 2 300 emplois ont déjà été supprimés.
Une partie du siège social en Allemagne
Les nouvelles proviennent de sources du syndicat allemand qui ne précisent pas combien d’emplois supplémentaires sont menacés. La décision finale n’interviendra pas avant la fin du mois de juin. Une bonne nouvelle en soi, puisqu’il n’est pas question de la Belgique. Sauf que le terrain d’essai de Lommel est une filiale du siège européen de Cologne, en Allemagne, et qu’à ce titre, il peut encore faire l’objet de mauvaises nouvelles.
D’un autre côté, la piste d’essai a certainement des atouts. Par exemple, elle a été ouverte à des tiers et le concurrent Toyota, entre autres, est un client de la division limbourgeoise. En outre, il s’agit de la seule piste d’essai de Ford en Europe et elle en a fondamentalement besoin. Les voitures électriques nécessitent beaucoup moins de pièces du groupe motopropulseur à assembler, mais les pilotes d’essai sont toujours nécessaires pour la mise au point finale du châssis et la mesure de la fiabilité. Les besoins des clients européens sont différents de ceux du reste du monde, quel que soit le type de moteur. Afin de générer des recettes supplémentaires, la piste a déjà été ouverte aux entreprises et aux particuliers. Ceux-ci peuvent par exemple y effectuer un parcours sur routes glissantes.
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