En 1977, la Neckarsulm Strickmaschinen Union fait faillite. On peut donc parler d’un échec. Mais en développant son dernier modèle en 1967, la Ro 80, le constructeur allemand a pris des risques. Ecrivons donc « échec, avec panache ! ».
Moteur rotatif
Tout est dans l’appellation du modèle : « Ro » pour moteur rotatif et « 80 » pour années 80, qui semblaient bien loin lorsque le modèle est apparu en 1967 ! Il faut savoir que l’ingénieur Félix Wankel, qui a donné son nom au moteur rotatif Wankel bien connu, a été consultant durant de nombreuses années pour NSU. En 1967, la marque allemande est donc persuadée que le moteur rotatif va éviter bien des désagréments : peu de puissance, vibrations, consommation élevée, etc. Dans la pratique, le 995cc birotor développant pourtant une belle cavalerie pour l’époque (115 chevaux), sera un échec, autant sur le plan de la consommation que celui de la fiabilité. D’ailleurs, après cet épisode, seul Mazda allait continuer à croire dans cette architecture.
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Boîte auto et suspensions indépendantes
La Ro 80 était animée par les roues avant, à l’aide d’une transmission semi-automatique à 3 rapports. De quoi se démarquer à l’époque, sans parler de ses suspensions indépendantes ! Sur papier, avec ses lignes charmantes à la croisée des chemins entre françaises et italiennes, et même à la conduite, la NSU Ro 80 avait tout pour réussir. À tel point que la presse allait lui donner le titre de Voiture de l’année 1968 ! Mais comme on le sait, les meilleures voitures ne rencontrent pas toujours un grand succès. Surtout quand la fiabilité s’en mêle… En 10 ans, ce sont approximativement 35.000 exemplaires seulement qui ont trouvé acquéreur.
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