Comment se sont déroulés les préparatifs de ce Zoute Grand Prix ?
« Nous sommes dans la dernière ligne droite. Heureusement, c’est une ligne droite et nous avons déjà tout prévu, même si nous avons eu très peu de temps cette année. J’ai pris mes fonctions de directeur général le 1er août dernier. Nous en sommes donc à huit semaines de travail intensif avec toute l’équipe pour réaliser quelque chose qui prend normalement cinq à six mois. C’est un véritable tour de force, mais cela va fonctionner. L’équipe est extrêmement motivée. Tout le monde veut que cela réussisse et c’est un très bon état d’esprit. »
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Le 1er août, vous avez pris vos fonctions de directeur général. Pourquoi avez-vous accepté ce poste ?
« Tous ceux qui me connaissent un tant soit peu savent que ma passion se reflète totalement dans cette mission. J’ai toujours été un passionné d’automobile. J’ai travaillé pour Mercedes-Benz pendant une bonne partie de ma carrière, y compris à l’étranger pendant 4 ans en tant que responsable des événements internationaux pour les clients. Je suis moi-même un amateur de voitures anciennes et j’organise aussi des rallyes pour mes amis. Tout ce que j’aime faire de manière naturelle se retrouve donc dans le Zoute Grand Prix. C’est un cadeau du ciel. »
En quoi le Zoute Grand Prix sera-t-il différent cette année ?
« Nous avons travaillé cette année pour améliorer l’efficacité de l’événement. Une première évolution a consisté à tout concentrer en un seul endroit. Ce qui était organisé à trois endroits différents l’an dernier a été rassemblé dans un pavillon géant. La vente aux enchères de voitures classiques et de collection par Bonhams|Cars et l’exposition de voitures de luxe et de sport se dérouleront dès lors dans un même espace. Ce pavillon sera également utilisé pour la soirée de gala. C’est là que sont les plus grands changements. Cette manière de procéder permet de réduire les coûts. Mais c’est aussi un bénéfice pour l’expérience des visiteurs. Car il sera désormais possible d’accéder à tout avec un seul billet. Nous avons donc supprimé toute confusion quant au billet dont les visiteurs avaient besoin. Nos partenaires automobiles et Bonhams|Cars sont également satisfaits, car les grands amateurs sont souvent aussi propriétaires de belles voitures de luxe et vice versa. Le fait de tous les réunir dans un même espace crée une forme de pollinisation croisée. »
Lors de la présentation du Zoute Grand Prix, vous avez dit que l’événement était à la fois « exclusif » et « inclusif ». Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
« Nous voulons rendre le Zoute Grand Prix à la fois plus exclusif et plus inclusif. Nous souhaitons rendre encore plus exclusif tout ce qui se passe dans l’enceinte du pavillon. Cela signifie probablement un peu moins de monde, mais une clientèle de grande qualité. Cette vision était également un souhait exprimé par nos partenaires. En outre, notre objectif est d’encore améliorer l’expérience des visiteurs qui achètent un billet VIP en leur proposant une restauration de haut niveau dans un cadre ad hoc. Il fallait monter de niveau. Nous l’avons fait. »
L’expérience à l’intérieur sera donc encore plus exclusive. Mais qu’y a-t-il à voir pour ceux qui passent à l’extérieur sans billet ?
« Nous rendons aussi le Zoute Grand Prix plus inclusif. Et pour cela, nous pensons aussi aux spectateurs qui n’ont pas la chance de participer au rallye ou d’acheter un billet. Ils peuvent ainsi profiter d’un bouvelard automobile long de 500 mètres (le « Car Boulevard ») avec plusieurs étapes sur la Zeedijk, de l’Albertplein à De Wielingen.
Nous avons créé trois types d’expériences inclusives. La première partie s’appelle « Let dream » avec, comme son nom l’indique, des voitures de rêve. La deuxième partie s’intitule « Le passé rencontre le futur ». Ce sont des véhicules qui revivent aujourd’hui à travers une version modernisée. Chaque véhicule est présenté dans ses deux versions, l’ancienne et la nouvelle, côte à côte. On peut par exemple citer l’Alpine A110 des années 1960 et l’A110 d’aujourd’hui. Ou encore à la Mini classique et à la nouvelle Mini. La troisième expérience est tournée vers l’avenir et s’intitule « Electric boulevard ». Nous y présentons de nouveaux modèles du segment haut de gamme, comme la Mercedes EQS. »
Les 17 partenaires automobiles présentent de nombreuses premières dans la Zoute Grand Prix Gallery by EY. Pouvez-vous déjà nous donner un indice ?
« Nous sommes très fiers du Polestar Concept BST, qui sera présenté en première européenne. Lamborghini et Bentley présentent deux premières belges (Urus SE et Flying Spur). Aston Martin présente la nouvelle Vanquish. Mercedes présente la Classe G électrique sur un rocher. Ce ne sont là que quelques exemples de grandes premières. »
Comme l’an dernier, le concours d’élégance n’est pas au rendez-vous. Sera-t-il de retour-t-il ?
« Notre ambition est d’organiser un nouveau concours en 2025. Mais la préparation d’un concours prend six à sept mois pour trouver les bonnes voitures, sélectionner les juges, etc. C’était trop court pour l’organiser professionnellement en quelques semaines. J’ai immédiatement décidé que nous ne le ferions pas cette année. Nous avons l’ambition de le rééditer l’année prochaine. »
À quel endroit ?
« Nous n’y avons pas encore réfléchi. Dans le passé, la compétition se déroulait sur le terrain de golf de Knokke. Mais nous n’avons pas encore entamé les premières discussions pour voir si c’est une option ou non. »
Quels sont les points forts de la vente aux enchères organisée par Bonhams|Cars?
« La Porsche 550RS Spyder jaune de 1956 est certainement la plus remarquable des pièces proposées. La Ferrari 340 America Touring Berlinetta de 1951 est également très spéciale. Nous avons également une Mercedes-Benz SLR McLaren Stirling Moss de 2010, qui n’a été fabriquée qu’à 75 exemplaires. Il s’agit là de pièces de collection exceptionnelles, mais il existe également des modèles plus accessibles, dont le prix se situe entre 100.000 et 150.000 euros, et qui s’adressent à un autre type de collectionneur. Les septante voitures seront exposées à la Zoute Grand Prix Gallery by EY pendant quatre jours. Le dimanche, elles seront vendues aux enchères entre 13h et 17h, ce qui est toujours un spectacle. Il y aura également une vente aux enchères d’Automobilia entre 11h et 12h. Au total, nous attendons entre 15 et 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. »
Vous avez indiqué que vous étiez un passionné de rallye. Cela signifie-t-il également que vous roulerez vous-même ?
« Malheureusement, ce n’est pas possible, car je dois être présent à de nombreux moments, comme le départ et l’arrivée. Je me rendrai parfois en voiture à l’arrêt café et à l’arrêt déjeuner. Mais le rallye lui-même, je ne pourrai l’apprécier qu’en tant que spectateur et non en tant que participant. »
L’avenir du Zoute Grand Prix ne tient qu’à un fil. Comment allez-vous assurer la pérennité de l’événement ?
« Le mandat des actionnaires est d’accorder une attention particulière à la qualité de cette édition afin que tous les participants et visiteurs puissent bénéficier du niveau qu’ils attendent du Zoute Grand Prix. Malgré les événements négatifs du passé, le Zoute Grand Prix reste une marque forte qui est perçue de manière positive. Les 14 éditions précédentes ont toutes été d’une très grande qualité et nous voulons que cela continue. Pour les prochaines éditions, je souhaite également m’assurer de la présence d’un plus grand nombre de partenaires et peut-être ajouter de nouvelles expériences. »
Quels sont les projets à plus long terme ?
« Les contraintes de temps m’obligent à ne parler que de cette édition et de l’avenir proche. Mais j’ai déjà quelques idées pour l’année prochaine. Par exemple, il serait bien de créer une troisième catégorie dans le rallye : les voitures des années 1980 et 1990. Cette catégorie est aujourd’hui un peu coincée : elles ne sont pas assez jeunes pour participer au Zoute GT Tour, car ces voitures ont au maximum 20 ans. Et elles sont encore trop jeunes pour le rallye du Zoute, avec des voitures classiques âgées d’au moins 50 ans. Or, il faut songer que cette époque rassemble des voitures exceptionnelles comme la Ferrari F40, la Lamborghini Countach ou la Rolls-Royce Corniche. Il y a beaucoup de collectionneurs qui possèdent ce type de véhicule, mais ils ont peu d’occasions de les montrer. C’est donc un objectif qui me tient à cœur. Mais d’abord, il faudra assurer la qualité de cette édition. »
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