Il a été révélé cette semaine que Ford allait procéder à d’importantes réductions d’effectifs dans ses usines européennes. Selon Automobilwoche, quelque 3 000 emplois seraient supprimés sur un total de 20 000 employés en Allemagne. Cette situation serait une conséquence de la transition vers la voiture électrique, qui nécessiterait des changements importants dans le processus de production et donc une réorganisation substantielle.
Une situation étrange, car Ford a récemment déclaré son intention d’investir 1,83 milliard d’euros dans son usine de Cologne afin d’y produire des VE en abondance. Après tout, d’ici 2030, la marque veut proposer uniquement des voitures particulières électriques. C’est pourquoi la Fiesta a déjà été retirée de la gamme et que la Focus connaîtra bientôt le même destin.
Production chinoise en Allemagne
Cette Focus sera encore fabriquée dans l’usine allemande de Saarlouis jusqu’en 2025. Selon le Wall Street Journal, ce site serait bientôt racheté par le constructeur chinois Build Your Dreams (BYD), qui envisage de développer fortement sa présence en Europe et souhaite pour cela produire localement.
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BYD a fait ses débuts sur le marché européen en 2022 avec trois modèles électriques : Atto 3, un crossover compact ; Tang, un grand SUV de 7 places ; et Han, une berline spacieuse. Cette année, un autre petit crossover rejoindra la gamme en tant que modèle d’entrée de gamme. BYD est encore relativement inconnu ici, mais c’est un grand acteur mondial dans la production de batteries ainsi que de voitures électriques.
Politique de la porte ouverte en Europe
L’ascension de BYD est donc le prélude à une expansion internationale majeure de l’industrie automobile chinoise, qui, au cours des prochaines années, ciblera fortement le marché européen, qui n’impose pratiquement aucune restriction à l’importation, avec de nouveaux modèles électriques. Cette politique « de la porte ouverte » est bien sûr une aubaine pour les marques automobiles chinoises qui peuvent ainsi s’emparer de ce nouveau marché sans être dérangées. Notez qu’outre BYD, entre-temps, BAIC, DFSK, JAC, Nio, Xpeng, SWM et Seres, entre autres, ont également débarqué sur nos côtes.
Devons-nous donc nous inquiéter de ce tsunami imminent de marques automobiles chinoises ? Peut-être. Mais dans le même temps, l’offre s’élargit avec de nouveaux acteurs motivés proposant des produits solides. En outre, nos ports maritimes de Zeebrugge et d’Anvers feront de bonnes affaires dans les années à venir, car toutes ces voitures chinoises y transitent en direction des clients européens.
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