Économie

Les phares des voitures impayables à remplacer ?

Nos automobiles sont de plus en plus léchées sur le plan du style et, avec les technologies LED, celles-ci présentent des signatures lumineuses de plus en plus complexes. Ce qui a aussi une incidence sur les coûts de réparations en cas d’accident.

David Leclercq David Leclercq | Publié le 17 mai 2024 | Temps de lecture : 7 min

Aujourd’hui, les automobiles se distinguent moins par leur partie technique (moteur, type de suspension) que par leur style qui figure en bonne place dans les décisions d’achat. Et ce sera de plus en plus vrai avec les voitures électriques ou les voitures logicielles comme on les appelle. Dans ce contexte, les designers redoublent de créativité, surtout que les nouvelles technologies contribuent à accentuer le style des voitures.

C’est particulièrement vrai pour les optiques des automobiles qui fonctionnent avec la technologie LED qui permet de nombreuses applications (animations), mais aussi de nouvelles formes de feux. Aujourd’hui, la signature lumineuse participe largement à la différenciation des voitures sur la route, et ce de jour comme de nuit. Personne ne s’en plaindra, car c’est évidemment très sympa.

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Depuis 2011

La technologie LED est utilisée depuis 2011, époque à laquelle Audi a été le premier à introduire des diodes électroluminescentes dans ses optiques. Elle sera d’abord utilisée pour les phares de jour, mais aujourd’hui, avec les évolutions, elle est utilisée pour les feux de croisement, de route ainsi que pour les phares arrière.

Depuis, c’est une situation de surenchère qui domine et aujourd’hui, les signatures lumineuses sont d’une surprenante complexité. Un joli résultat visuel, il faut l’avouer, mais qui selon une étude française du SRA (l’observatoire de la Sécurité et Réparation Automobile) aurait aussi son prix lorsqu’il s’agit de réparer.

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Plus de 10.000 euros pour des optiques ?

L’association professionnelle Sécurité et Réparations automobiles (SRA) a procédé à un comparatif entre 34 modèles (issus des marques Alfa Romeo, Audi, BMW, Citroën, Cupra, Dacia, DS, Fiat, Ford, Hyundai, Kia, Lexus, Lynk & Co, Mercedes, Nissan, Opel, Peugeot, Renault, Tesla, Toyota et Volkswagen) en se fondant sur les données renvoyées par l’outil de chiffrage SIDEXA QAPTER (qui permet aux assureurs d’établir le devis). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines factures piquent les yeux.

Il apparaît ainsi que la complexité de certains modèles d’optique peut coûter cher à l’automobiliste après un sinistre. Et on ne parle pas de plusieurs centaines d’euros, mais bien de plusieurs milliers d’euros. L’enquête pointe notamment deux modèles de la marque Hyundai, le Tucson et le Kona, dont l’ensemble des optiques coûte respectivement 8.414 et 14.635 euros ! Et on peut aussi pointer le Kia EV6 : 13.805 euros. Il faut donc avoir les reins solides ou une bonne assurance en plus d’un assureur compréhensif !

Manifestement, aucun modèle n’est épargné par le phénomène, même les plus petits puisque le prix à payer sera de 3.720 euros pour une Fiat 500, de 3.678 euros pour une BMW Série 1, de 5.752 pour une Audi Q3. Le véhicule le plus abordable est le Dacia Duster (ancien modèle) avec une facture de 1.985 euros.

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10% du prix d’une voiture ?

Si des disparités de prix existent certainement d’un marché à l’autre (Belgique) ou quelques erreurs ont sans doute été commises dans la récolte des prix, cette étude illustre en tout cas l’explosion des prix des éclairages de véhicules modernes. Et le SRA de souligner que ces tarifs représentent « de 5% à 10% du prix de vente du véhicule neuf ».

Le problème, c’est que ce n’est pas terminé, car les technologies d’éclairage vont continuer d’évoluer et donc de se complexifier. Le consultant AlixPartners interrogé par Challenges.fr confirme la future progression des prix : « les diodes deviennent la norme, en attendant la généralisation du laser. L’éclairage principal est dorénavant capable de projeter plus loin la lumière, sans éblouir les conducteurs qui arrivent en face. » Une technologie qui a aussi un coût.

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Pour les automobilistes, cette situation constitue un désavantage, car les pièces abimées ne sont en général pas réparables. Le taux de réparation des éléments d’éclairage est ainsi inférieur à 10%, ce qui pose aussi des questions sur l’approche en matière de durabilité et d’empreinte environnementale des automobiles. Le seul moyen de réduire les frais est de se tourner vers les pièces d’occasion. Mais encore faut-il en trouver…

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