Sous la pression des législateurs européens, les constructeurs automobiles investissent massivement dans la recherche et le développement d'un modèle circulaire, c'est-à-dire une voiture qui ne laisse aucune trace dans la chaîne et dont les pièces peuvent être réutilisées aux mêmes fins après démontage. Au salon de l'automobile de Bruxelles, Febelauto, l'organisation de traitement des véhicules et des batteries hors d'usage, a montré que notre pays est déjà sur la bonne voie.
A l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, Febelauto a présenté quelques chiffres intéressants. Déjà 97,7% du poids des voitures en Belgique est recyclé, là où l'Europe impose une norme de 95%. « Nous pouvons être fiers de ce résultat, déclare Anja Helsen, porte-parole de Febelauto. Cela signifie que nous sommes parmi les premiers non seulement en Europe, mais aussi dans le reste du monde. Au début de notre organisation, ce pourcentage était d'environ 75 %. » Et ce sont les derniers morceaux qui pèsent le plus lourd.
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Une longueur d'avance
Le rôle exemplaire de la Belgique, avec Febelauto en tête, réside dans son histoire plus longue que celle d'autres pays. « D'autre part, notre pays compte également de grandes entreprises de post-broyage très innovantes, explique M. Helsen. Elles font la différence en déployant parfois déjà l'intelligence artificielle pour un processus de tri méticuleux. En raison de la multitude de matériaux, une voiture est complexe et le niveau de post-broyage joue un rôle très important. »
Le résultat final du recyclage doit être aussi pur que possible. Febelauto a montré sur son stand au salon ce à quoi peut aboutir le résultat final de ce processus, comme des sacs à main fabriqués à partir de rembourrage de siège ou même des vêtements complets tels que ceux créés par la styliste anversoise Valentine Tinchant. À l'avenir, cependant, les matériaux récupérés devraient être de plus en plus utilisés pour leur usage initial. La remise à neuf sera le mot magique.
Comment ces 97,7 % sont-ils répartis dans la pratique ? La plus grande partie (70,7 %) est recyclée pour la récupération des matières premières, la plus petite (4,4 %) pour la récupération d'énergie. Mais la partie la plus intéressante, qui représente 22,8 %, est démontée et réutilisée sous forme de pièces automobiles usagées. « Avec notre projet « Ready to Reuse », nous voulons développer cette dernière catégorie. Car il ne s'agit pas seulement d'économiser des matières premières, une pièce d'occasion émet aussi 80 % de CO2 en moins, selon les calculs ». Malheureusement, ce n'est pas toujours plus avantageux pour les consommateurs pour l'instant en raison de la plus petite échelle ».
L'avenir à la française ?
En France, les garagistes et les concessionnaires sont déjà tenus par la loi de donner aux clients le choix entre des pièces d'occasion et des pièces neuves. « Il s'agit d'une mesure incitative importante qui pourrait stimuler ce nouveau marché chez nous aussi, explique M. Helsen. Nous y croyons fermement et nous étudions les mesures d'incitation avec le gouvernement. En effet, le réseau n'est pas encore assez étendu et les délais de livraison sont parfois trop longs par rapport aux pièces neuves.
Pour les garagistes, le passage aux pièces d'occasion est particulièrement important dans le contexte des rapports ESG, qui les obligent à enregistrer les émissions de CO2 de leurs produits et de leurs fournisseurs. « Les pièces d'occasion les aideront à atteindre leurs objectifs en matière d'émissions de CO2, explique M. Helsen. Les marques automobiles elles-mêmes font preuve de bonne volonté pour commencer à utiliser des matériaux recyclés, mais elles se heurtent à la faisabilité et à la pression déjà élevée de l'électrification. L'adaptation doit se faire progressivement, car l'objectif n'est pas de pousser le secteur tête baissée ».
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