Les jours raccourcissent, les feuilles tombent des arbres : l’hiver est de retour et, avec lui, des conditions de conduite plus difficiles et délicates. Par la force des choses, les déplacements de nuit vont donc se multiplier, que ce soit le matin ou le soir. Dans un contexte d’obscurité, tous les véhicules allument leurs phares, mais, comme le montre une étude menée par Touring et l’ADAC, 34% des Belges déclarent être souvent éblouis par les phares des autres véhicules. Or l’éblouissement causé par les phares n’est pas seulement une nuisance, il constitue surtout un vrai danger pour la sécurité routière.
Ce type de situation engendre un stress important chez 20% des personnes interrogées, poussant même 18% d’entre eux à renoncer à conduire dans l’obscurité. On constate donc à quel point la situation peut être critique pour près d’un cinquième des automobilistes. C’est énorme.
Quelles causes ?
On pourrait aisément se douter des causes de ces éblouissements, mais il y en a réellement plusieurs, parfois très différentes. La première raison d’un éblouissement provient sans surprise d’un mauvais réglage des phares d’une voiture. Et pas qu’un peu. Selon les chiffres du contrôle technique, près de 400.000 véhicules sont recalés lors de la visite périodique pour cet aspect. Des phares qui éblouissent peuvent être à l’origine de graves accidents précise Touring, car la situation compromet la visibilité des conducteurs éblouis. La moitié d’entre eux déclarent d’ailleurs rencontrer de grandes difficultés à distinguer la route lorsqu’ils sont éblouis.
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L’usage (mauvais) des feux de route (ou « grands phares ») est à l’origine de la majorité des plaintes (77%) concernant les éblouissements. Les feux de croisement semblent, eux, moins problématiques (27% des plaintes). En outre, la dernière génération de phares LED est certes plus performante que précédemment, mais il faut épingler le fait qu’elle éblouit davantage. D’où l’importance de faire contrôler régulièrement l’éclairage de son véhicule.
Les vélos aussi
Toutefois, les voitures ne sont pas les seules responsables de ces éblouissements. Les vélos électriques participent aussi à largement cette gêne. Ainsi, 17% des personnes interrogées déclarent être éblouies par l’éclairage des bicyclettes. Ce phénomène s’explique en partie par des vélos équipés de puissants éclairages qui ne sont pas toujours bien orientés. Idem pour les casques des cyclistes qui sont parfois équipés de lampes frontales.
Pour Touring, il est nécessaire que les cyclistes ajustent l’inclinaison de leurs phares pour ne pas aveugler les autres usagers de la route. Mais cela nécessite sans doute des règles qui, jusqu’ici, n’existent pas. En effet, quelle zone l’éclairage d’un vélo doit-il couvrir ? A quelle heure maximale doit-il être placé ? Et quelle puissance maximale le phare en question doit-il présenter ? Toutes ces prescriptions n’existent pas aujourd’hui. Il serait donc peut-être temps d’y songer, vu la prolifération des vélos ces dernières années.
Un éclairage public insuffisant ?
Enfin, un des autres facteurs cités par les automobilistes dans des conditions de nuit, c’est la qualité de l’éclairage public. Un peu étonnamment, 26% des Belges se disent insatisfaits de l’éclairage des rues. Mais cela s’explique que, depuis la crise énergétique, de nombreuses communes éteignent leur éclairage après une certaine heure, ce qui est aussi pratiqué du reste sur certaines autoroutes. VIAS n’a jamais été convaincu de l’intérêt d’éclairer les routes la nuit, simplement parce que cela confère aux conducteurs un faux sentiment de sécurité et que ceux-ci ont alors tendance à être moins attentifs. Touring plaide toutefois pour une réactivation complète de l’éclairage nocturne en cas de conditions météorologiques difficiles (pluie, neige), de chantier ou d’accident.
Il est vrai que, sur ce sujet, la Belgique fait toujours figure d’exception en Europe et même dans le monde. Actuellement, de nombreux éclairages sont remplacés par des points LED, plus puissants, mais aussi plus nocifs pour l’environnement, car les puissantes lumières mettent à mal la biodiversité avoisinante. C’est un débat qui durera encore. En attendant, faire régler ses phares coûte autour entre 15 et 20 euros chez les grandes enseignes d’entretien.
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