Les routes belges sont pointées du doigt pour leur état lamentable. Et il n’y a pas que les automobilistes belges qui le disent. En effet, selon le Forum économique mondial, notre réseau serait même pire que celui de l’Ouzbékistan puisque nous figurons à la 64e place sur un total de 119 pays analysés. Pas vraiment l’image que l’on se fait d’un pays considéré comme développé...
Le réseau routier belge est même classé derrière celui de l’Indonésie, de la Turquie, du Bénin, de l’Ouzbékistan ou même du Rwanda. Et si l’on se rapporte à l’Europe, notre pays pointe à la 29e place sur 35. Autant dire que le contraste est saisissant, surtout face à des pays comme le Luxembourg (8e), le Japon (4e), la Suisse (3e), les Pays-Bas (2e) ou même l’Allemagne (23e).
Manque d’investissements
Cette réalité n’est pas nouvelle et elle découle naturellement d’un manque d’entretien et d’investissements. Rien qu’en Flandre, on estime que les infrastructures routières auraient besoin de 10 milliards d’euros pour être remises à neuf. Du côté wallon, la SOFICO indique investir 400 millions par an, mais cela ne concerne qu’une partie du réseau (et pas les routes communales par exemple). De ce côté de la frontière linguistique, il y a donc aussi des manquements, chose d’autant plus évidente puisqu’entre 2010 et 2023, seulement 3,3 milliards d’euros ont été investis. C’est insuffisant.

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Mais il y a peut-être une solution à tout cela. En effet, des chercheurs britanniques issus du très sérieux King’s College de Londres et de l’Université de Swansea, en collaboration avec des chercheurs chiliens, auraient en effet mis au point un asphalte qui serait autoréparant. Mais comment ? Concrètement, les chercheurs indiquent que les fissures et les dégradations se produisent parce que le bitume devient cassant sous l’effet de l’oxydation. De ce fait, ils auraient mis au point un nouveau revêtement et qui permet de se réparer automatiquement grâce à des capsules naturelles remplies d’une matière organique issue de déchets. Les chercheurs auraient travaillé avec le principe du biomimétisme qui consiste à observer le fonctionnement de la nature et à s’en inspirer. Dans ce cas précis, le processus s’apparente donc à une cicatrisation comme on la trouve chez les plantes ou les animaux.

Grâce à l’intelligence artificielle
Cette trouvaille a été mise au point avec Google Cloud et l’intelligence artificielle qui aurait permis le développement d’outils de reconnaissance des propriétés chimiques et de créer des molécules virtuelles autoréparatrices. Si elle peut se confirmer dans les années à venir, cette technologie pourrait donc résoudre le problème des routes belges tout en rendant les infrastructures plus durables dans le temps et d’un point de vue environnemental puisque les réparations ne se feraient plus avec de l’asphalte et donc du pétrole. Croisons les doigts.
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