La logistique dans nos ports est confrontée à de nouveaux défis. Auparavant, les marchandises entrantes et sortantes étaient bien coordonnées, y compris dans le secteur automobile. Aujourd’hui, cela se passe cependant moins facilement. Les terminaux sont même encombrés de voitures neuves qui y resteront certainement un certain temps avant d’être envoyées chez les concessionnaires et les clients.
En effet, les ports d’Anvers et de Zeebrugge ont vu le temps d’exécution de la logistique automobile augmenter considérablement ces dernières années, tout comme le volume de voitures importées, d’ailleurs. L’afflux en provenance de Chine, en particulier, s’est considérablement accru, avec une augmentation de près de 60 % l’année dernière. Ces véhicules proviennent principalement de marques telles que BYD, SAIC et Chery, qui ont récemment pénétré le marché chinois et préparent leur percée future. Contrairement aux marques « classiques », elles n’apportent pas toujours les véhicules directement aux concessionnaires, mais les laissent souvent très longtemps dans les parkings des ports, qu’elles utilisent ainsi comme dépôt.
Un modèle commercial plus agressif
En effet, les marques chinoises ont une stratégie de distribution différente qui s’inscrit dans un modèle commercial plus agressif. Souvent, elles n’attendent pas la commande d’un client pour construire une voiture et l’expédier en Europe, mais elles poussent les véhicules sur le marché et les livrent directement à partir du stock. Il s’agit souvent de modèles presque entièrement équipés en option, pour lesquels vous ne pouvez choisir qu’entre quelques garnitures et couleurs de carrosserie.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Cette approche fonctionne bien tant que l’offre correspond à peu près à la demande. Mais actuellement, la demande de voitures neuves a légèrement baissé, de sorte que le nombre de voitures vendues est nettement inférieur à ce qui était prévu. Il en résulte des surstocks dans les ports de Zeebrugge et d’Anvers. Les voitures y restent parfois jusqu’à un an et demi avant d’être vendues à des distributeurs ou à des utilisateurs finaux !
Espace de stationnement alternatif
Cette situation pose également des problèmes à d’autres marques automobiles dont la chaîne de distribution s’en trouve également perturbée. Faute d’espace dans les terminaux portuaires, elles cherchent d’autres espaces de stationnement à l’intérieur des terres. Par exemple, les voitures sont stockées depuis longtemps sur les anciens sites de Makro à Anvers et Machelen et dans les parkings relais sous-utilisés d’Anvers et d’ailleurs.
Dans le même temps, un problème est apparu ces dernières années dans le secteur de la logistique lui-même. En raison de la crise sanitaire et de la baisse de l’activité économique qui l’a accompagnée, la flotte de camions et de chauffeurs a été réduite et n’a toujours pas été ramenée à son niveau antérieur. Cela signifie que la capacité est souvent insuffisante pour faire sortir rapidement tous les camions stationnés dans les terminaux portuaires.
Ce problème de surstockage de voitures neuves dans nos ports risque de durer encore un certain temps. Pour les consommateurs, cela peut se traduire par des temps d’attente plus longs dans certains cas. Mais d’un autre côté, le stock de voitures neuves dans notre pays est ainsi suffisamment important pour réagir rapidement lorsque le marché va mieux et que des livraisons rapides sont nécessaires.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be