Énergie

Les sanctions occidentales servent-elles vraiment à quelque chose ?

Propriété de l’État russe, le géant gazier russe a vu ses bénéfices exploser au cours des six premiers mois de 2022. Son bénéfice atteint 41,6 milliards d’euros. De quoi mettre en cause l’efficacité et l’intérêt des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 1 sept. 2022 | Temps de lecture : 5 min

Au premier semestre 2022, le géant du gaz russe, Gazprom, a engrangé pas moins de 41,6 milliards d’euros de bénéfices, soit 2.500 milliards de roubles. Pour ce géant de l’énergie, c’est là un résultat record dans son histoire. Gazprom ne s’est d’ailleurs pas privé de préciser que « Malgré les sanctions occidentales et les conditions de marché défavorables, nous avons enregistré des ventes et des bénéfices records ».

Ces superprofits sont aussi à mettre à l’actif des autres pétroliers ou producteurs d’hydrocarbures dans le monde en raison des prix élevés sur les marchés de ces derniers mois. Cela dit, les superprofits de Gazprom posent tout de même question puisque ce résultat semble aussi être l’aveu d’un échec pour les sanctions occidentales prises à l’encontre de la Russie suite à la guerre en Ukraine.

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Un dividende pour financer la guerre ?

Les sanctions occidentales ne font pas baisser les profits de Gazprom

Dans la foulée, Famil Sadygov, le vice-président de Gazprom, a aussi indiqué que l’entreprise allait verser un dividende intermédiaire à l’État russe pour un montant de 20 milliards d’euros (0,84 centime d’euro par action détenue par le gouvernement). Les actionnaires doivent encore avaliser cette opération, mais ce ne sera qu’une formalité et cela permettra à la Russie de renflouer ses caisses et, probablement aussi, de continuer à financer la guerre en Ukraine.

Cette situation pose évidemment question, car elle semble a priori démontrer l’inefficacité des sanctions occidentales vis-à-vis de la Russie qui, manifestement, continue de faire de plantureux profits avec ses hydrocarbures. Cela dit, cette conclusion est probablement un peu rapide aussi, car, au cours de ce premier semestre, le gaz russe a continué de couler dans les gazoducs vers l’Europe. Du moins en grande partie. Ce n’est en effet que depuis cet été que les livraisons depuis la Russie ont diminué : l’Allemagne ne reçoit plus qu’un cinquième du volume prévu tandis que les Pays-Bas, Danemark, la Pologne, la Bulgarie et la Lettonie ne reçoivent plus de gaz du tout.

Il faudra voir dès lors si ces superprofits se confirment pour la deuxième partie de l’année, car la Russie n’est pas en capacité de dériver sa production de gaz vers d’autres pays ou en tous cas, pas aussi si facilement – un gazoduc ne se construit pas en 2 mois pas plus que les installations qui permettent le transport du gaz par bateau. Il n’y a dès lors qu’avec le maintien de prix très élevés que Gazprom pourrait continuer à faire recette.

Ce que le géant tentera probablement de faire en coupant ses livraisons vers l’Europe de manière à créer une nouvelle panique sur les marchés. S’il s’avère que cela fonctionne, on espère que les autorités européennes comprendront que leurs sanctions n’auront servi qu’à mettre sa propre population dans la difficulté…

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