Les sièges en cuir sont rarement recouverts de cuir véritable. Il s’agit généralement d’une imitation synthétique, bien que dans les modèles les plus coûteux de marques de luxe comme Mercedes ou BMW, il est souvent possible de choisir explicitement du cuir véritable, moyennant un prix élevé, bien entendu. Dans les voitures extrêmement chères comme Rolls-Royce ou Maserati, le cuir véritable, de la meilleure qualité, est encore une évidence. Par ailleurs, le cuir artificiel n’a pas grand-chose à envier au niveau de son utilisation : il est encore moins vulnérable que le cuir véritable et il a l’air tout à fait authentique.
L’un des principaux inconvénients du cuir synthétique est toutefois son empreinte écologique, car il implique souvent des applications pétrochimiques qui sont donc basées sur le pétrole. Cependant, on recherche de plus en plus des alternatives à base de plantes, qui stockent donc le CO2. Et pour cela, même le chanvre est considéré comme un produit de base. Le chanvre, également connu sous le nom de cannabis sativa, est la plante dont on extrait la marijuana et le haschisch.
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D’ici 2028
Une entreprise allemande, Revoltech, travaille sur un procédé de fabrication industrielle de cuir artificiel à base de fibres de chanvre et d’une colle organique, sous le nom de « Lovr ». Il s’agit d’un matériau entièrement recyclable et même compostable, qui peut être fabriqué à grande échelle à partir de cultures de chanvre excédentaires.
Volkswagen a entamé une collaboration avec Revoltech, qui a vu le jour à l’université de technologie de Darmstadt. L’objectif est d’être prêt à utiliser le cuir artificiel dans la production en série d’ici 2028. Auparavant, Kia a également utilisé le matériau dans son concept car EV4, qu’elle a dévoilé en 2023. On ne sait pas si les Coréens l’utiliseront également dans sa version de série, qui sera lancée l’une des prochaines années.
Depuis plusieurs années, l’industrie automobile recherche des matériaux plus respectueux de l’environnement ou produisant moins d’émissions de CO2. Par exemple, de plus en plus de plastiques recyclés sont utilisés dans des composants tels que les pare-chocs ou les tableaux de bord. Même les bouteilles en PET provenant des déchets ménagers servent aujourd’hui de matière première pour la fabrication de nouveaux plastiques, tandis que l’entreprise espagnole Seaqual récolte même les déchets plastiques des filets de pêche de la mer Méditerranée, par exemple, et les transforme en une sorte d’alcantara. Celui-ci est également utilisé dans le groupe VW, chez Cupra.
Plus écologique que le coton
Le chanvre est utilisé depuis des siècles pour la fabrication de cordes, de vêtements et de papier. Comparé à d’autres matières biologiques comme le coton, il a un impact remarquablement faible sur l’environnement. En effet, sa culture nécessite peu de surface et d’eau. En outre, il s’agit d’une culture qui présente peu de maladies ou de parasites et qui supplante rapidement les mauvaises herbes, de sorte qu’il est nécessaire d’utiliser moins de pesticides pour la culture. Le chanvre peut en outre pousser sous des climats chauds ou froids, et se développe bien dans les zones sèches. Il est également plus résistant que le coton, respirant et antibactérien. L’inconvénient majeur, cependant, est que la transformation du chanvre nécessite plus de combustibles fossiles que celle du coton, car le filage et l’assouplissement requièrent beaucoup d’énergie.
Peut-on se sentir « défoncé » en roulant dans une voiture dont l’habitacle est en chanvre ? Non, tout comme vous ne serez pas intoxiqué en portant des vêtements fabriqués à partir de cette plante. En effet, le chanvre destiné à ce type d’application est planté de manière très dense afin de maximiser le rendement. Il en résulte une teneur en THC (le principe actif) beaucoup plus faible que dans la culture de drogues douces, où les feuilles doivent simplement avoir le plus d’espace possible.
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