Je vous l’avoue, j’ai toujours été un fan des microcars, dont la fameuse Isetta vendue par BMW à la fin des années 50. Quand il y a quelques années, Micro, fabriquant suisse de trottinettes, a présenté la Microlino, une voiturette électrique fortement inspirée de cette dernière, j’en suis tombé directement amoureux. Même si j’ai pu l’essayer dans les rue de Bruxelles au début de sa commercialisation dans notre pays, je n’ai pas expérimenter cette chose délicieusement rigolote pendant une semaine. Grâce à D’Ieteren, son importateur, j’ai pu finalement corriger le tir mais cet essai c’est rapidement transformé en expédition pour la bonne et simple raison que mon domicile est éloigné de 80 km de ses installations situées à Kortenberg.
Pierre FontigniesPrendre son temps
Réservée aux détenteurs du permis B, la Microlino plafonne à 90 km/h et la bonne surprise est qu’elle peut rouler sur autoroute. Cependant, à cette allure, l’autonomie qui est de 177 km à allure bien plus modérée risque de fondre comme neige au soleil. J’ai donc choisi de rentrer à la maison par la route, en roulant à 70 km/h maximum. Par chance, en ce début d’été, il fait beau et je peux rouler le toit ouvert. A cette allure assez lente, c’est très agréable de profiter des beaux paysages du Brabant flamand et du Limbourg. Finalement, à condition d’avoir le temps, le trajet se déroule sans encombre même si le moteur électrique se montre un peu bruyant et que l’amortissement très sommaire de la Microlino sanctionne toute irrégularité dans le revêtement de la route.
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Equipement sommaire
Au quotidien, la Microlino réserve de bonnes et mauvaises. Au rang des premières, on peut citer une tenue de route qui n’est pas ridicule, tout comme les freins (non assistés) qui s’avérèrent suffisants. En ville, les performances sont correctes, à condition toutefois qu’il y air peu de relief : la moindre côte fait souffrir le petit moteur et la consommation en prend également un coup. Plutôt dépouillée en termes d’équipement par rapport à une « vraie » voiture, la Microlino dispose tout de même d’un chauffage efficace mais « on/off » qui n’empêche pas la condensation de se former dans le petit habitacle. Il faut alors ouvrir les fenêtres latérales coulissantes, ce qui n’est pas vraiment gênant pour des petites distances urbaines, ce pourquoi la Microlino est faite. La recharge se fait au moyen d’une simple prise domestique, ce qui ne prend que 3 ou 4 heures lorsque la batterie est complètement vide. En milieu urbain, le plus difficile est de trouver un endroit où ne gêne pas le passage des piétons avec le câble.
Pierre FontigniesAttention en ville !
Ce qui est le plus gênant finalement, c’est l’unique porte qui s’ouvre comme celle d’un frigo. A défaut de pouvoir se garer perpendiculairement à la bordure du trottoir, mieux vaut prier pour qu’une voiture ne se gare pas trop près de la Microlino, sous peine d’avoir de grosses difficultés à rentrer dans l’habitacle. Dans les cas les plus désespérés, le hayon du coffre n’est pas une solution car le dossier de l’unique banquette de la voiture est assez haut et empêche le passage, même en faisant de belles contorsions. Au final, la Microlino ne déçoit pas à condition de ne pas la comparer à une voiture, ce qu’elle n’est pas. Reste à qu’elle vendue à partir de 19.990 €, un prix malheureusement dissuasif qui en fait un objet de mobilité plutôt exclusif.
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