Dernier arrivé sur le marché de niche des SUV aux faux-semblants dynamiques, le Cayenne écorche à son tour l’appellation Coupé au prétexte qu’il se dote d’un pavillon plus plongeant. Le Larousse (normalement pas trop mauvais en matière de langue française) définit le coupé comme tel : « Caisse comportant deux grandes portes latérales et deux places principales, avec quelquefois deux petites places arrière ». Qu’ont dont ces SUV de Coupé ? Mystère…
Reconnaissons toutefois à ce Cayenne « Coupe » une ligne plus élégante et même une (très) relative finesse esthétique par rapport à la version normale, mais surtout par rapport à ses deux concurrents du jour. Car même si le Mercedes GLE semble plus réussi que son devancier (nous attendrons de le voir en vrai pour nous faire un avis définitif), la partie arrière aux fesses toujours bien relevée ne manque pas d’embonpoint. Quant à l’Urus, la discrétion et l’élégance semblent avoir été remplacés dans le cahier des charges par une agressivité esthétique outrancière. Mais bon, nous on ne juge pas hein, les goûts et les couleurs…
On passera vite fait sur l’habitabilité, qui ne doit sans doute pas être votre critère d’achat premier si vous vous intéressez à ce genre de véhicule (si tel est le cas, prenez un GLS ou un BMW X7, aussi discutables esthétiquement, mais pratiques au moins). Les contenances de coffre n’ont rien d’indigent, que du contraire (625l pour le Cayenne, 655l pour le GLE, 616l pour l’Urus) mais la fonctionnalité est grevée par le hayon plongeant sur les trois modèles.
Côté équipements, tous trois se dotent évidemment des dernières technologies en termes de confort et de sécurité. Tous sont aussi bardés de toute la panoplie des dispositifs d’aide à la conduite dont chacun jugera de l’indispensabilité. Heureusement, la plupart de ces aides restent désactivables pour permettre d’éviter les incessantes remontrances sonores et électroniques en conduite active, censée être l’orientation première de ces pachydermes musclés.
Et pour ce faire, nos trois concurrents envoient du lourd (dans tous les sens du terme). Avec son six-cylindres de 435 chevaux, le GLE 53 4Matic fait office de petit joueur face aux 550 chevaux du 8 cylindres embarqué dans le Cayenne Turbo. Mais au petit jeu de qui a la plus grande (on parle bien de puissance !), l’Urus met tout le monde d’accord avec ses 600 chevaux extraits de son V8 biturbo.
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Pour épater un peu plus vos petits camarades lors de la prochaine bataille d’égo au feu rouge, c’est donc chez Lambo qu’il faut vous précipiter. Lorsque le feu passera au vert, l’Urus vous propulsera à 100 km/h en 3,6 secondes, quand le Cayenne ne l’atteindra que 0,3 secondes plus tard. La loose ! Et que dire du GLE qui sera toujours à l’arrêt avec ses 5,3 secondes…
Opter pour l’Urus montrera également aux yeux de tous que le plus fortuné, c’est bien vous ! L’exubérant italien est le plus cher du lot, avec un ticket d’entrée fixé à 212.960€. De quoi faire passer le conducteur d’un Cayenne Turbo Coupé à 145.080€ pour un pingre, et celui d’un Mercedes GLE 35 AMG Coupe attendu autour des 110K€ pour un affreux roturier.
Cela mettra aussi en valeur le fait que vous avez les moyens de nourrir votre monture qui réclamera 12,9l/100km de moyenne, contre « seulement » 11,3l/100km pour la Porsche, et 9,5l/100km pour la Mercedes.
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