L’Open Vld s’est réuni ce week-end à Anvers pour discuter de son programme électoral qui sera défendu lors des élections de 2024. La ligne majeure défendue par le parti est la liberté et à l’autodétermination, ce qui passe aussi par un gouvernement et des services publics qui doivent être réduits. Cette approche a amené les libéraux flamands à aborder le cas du contrôle technique qui, selon eux, ne devrait plus être un service assuré par le secteur public, mais au contraire, par le secteur privé.
Notons que ce système existe déjà aux Pays-Bas où, chaque année (ou après 4 ans si la voiture est neuve), c’est un réseau de garagistes agréé qui effectue les vérifications d’usage. Pour les libéraux, l’idée est que la logique de privatisation soit privilégiée pour un certain nombre de secteurs, et notamment pour les transports publics. Ainsi, les monopoles exercés par De Lijn, par la STIB ou par la SNCB doivent disparaître afin que les acteurs privés puissent également devenir actifs.
La privatisation, une bonne idée ?
On ne sait pas encore si ces propositions pourront aboutir un jour, mais la position de l’Open Vld est claire : il faut poursuivre la privatisation. Pourquoi pas, mais ce serait aussi oublier que le fait de privatiser des services rend ceux-ci hors de portée de l’action gouvernementale en temps de crise. Et il faut se souvenir que c’est le cas actuellement avec l’énergie : le secteur a été privatisé et il est donc impossible d’influencer les prix pour les consommateurs. Tout au plus l’État peut agiter le spectre d’une taxation exceptionnelle – comme c’est le cas avec la rente nucléaire –, mais aussi risque de voir les privés ne plus investir dans les installations en raison du rendement (considéré alors comme) trop faible.
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Dès lors, on peut se poser la question de ce qu’il se passera avec le cas du contrôle technique. Si ce sont les garagistes qui s’en occupent qu’en sera-t-il du prix, des amendes et quelle confiance pourra-t-on avoir sur les remarques émises puisque l’examinateur pourra aussi potentiellement être le réparateur ?
De même, la STIB a récemment mis en place à Bruxelles un abonnement annuel à seulement 12 euros pour les 18 à 24 ans. Là encore, s’il s’agissait d’une entreprise privée, il y a fort à parier que cette offre ne serait pas disponible. Ou alors que son coût serait répercuté sur les autres abonnés. Or ici, la différence est subsidiée avec l’objectif final d’encourager le recourt aux transports en commun. En privatisant les secteurs, le gouvernement se prive donc aussi de la possibilité d’actionner des leviers qui peuvent, le cas échéant, être importants pour les citoyens. À méditer…
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