Comme chaque année, l’organisme indépendant J.D. Power publie son étude annuelle (Initial Quality Study) sur la fiabilité des nouveaux modèles. Certes, cette étude concerne le marché américain, mais elle permet de tirer de nombreux enseignements sur les tendances dans le secteur automobile.
Pour J.D. Power, il s’agit de récolter les problèmes des propriétaires de véhicules neufs dans les 90 jours suivant leur mise à la route. Et cette année, ce ne sont pas moins de 93.380 personnes qui ont été sollicitées pour répondre aux 223 questions de l’enquête.
Les points d’attention sont nombreux et ils concernent autant la mécanique que les systèmes multimédias tout autant que la carrosserie, le nombre de pannes ou, plus simplement, de dysfonctionnements. C’est ce nombre de pannes qui détermine la cotation sur 100, ce qui signifie qu’un score faible fait état d’une qualité plus élevée.
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Une fiabilité en recul
Premier constat : le score global récolté par J.D. Power montre une détérioration de la fiabilité des véhicules neufs, ce qui n’est pas une bonne nouvelle.
En effet, le nombre de problèmes par tranches de 100 véhicules (PP100) a augmenté de 11 points par rapport à l’étude de 2022, ce qui s’inscrit malheureusement dans la continuité des résultats récoltés l’année précédente (18 points !). En 2023, la moyenne grimpe donc à 192 problèmes pour 100 véhicules. La catastrophe !
Selon l’organisme, cela vient de ce que l’industrie automobile « est confrontée à un large éventail de problèmes de qualité, un phénomène sans précédent depuis les 37 ans d’existence de l’étude. L’industrie est à la croisée des chemins et la voie que chaque constructeur choisira sera déterminante pour son avenir.
Entre les problèmes persistants des années passées et l’augmentation de nouveaux types de problèmes, les nouveaux véhicules d’aujourd’hui sont plus complexes et offrent des technologies nouvelles et passionnantes, mais ne satisfont pas toujours les propriétaires. »
On l’aura compris : les problèmes des automobiles modernes se situent au niveau électronique, comment en attestent les problèmes relevés en matière de fonctionnalité, de commandes et d’affichage (+3,2 pour 100 voitures) ou encore par les systèmes d’infodivertissement (+2,3 pour 100 véhicules).
Quels problèmes et quelles marques
Parmi les problèmes les plus récurrents, il faut citer ceux relatifs aux aides à la conduite (+1,8 PP100) et particulièrement l’alerte de franchissement de ligne et/ou l’aide au maintien de la voie (+7,2 PP100) qui est un dispositif de plus en plus difficile à désactiver à bord des voitures modernes.
Mais l’aide au franchissement de ligne n’est pas la seule à poser problème et on note aussi énormément de plaintes pour l’alerte anticollision avant ainsi que pour l’aide au freinage d’urgence automatique (+5 PP100).
Si on s’attache aux marques, J.D. Power absout le groupe Stellantis qui s’en tire plutôt bien avec de très bons points pour Dodge, RAM ou (plus étonnant) Alfa Roméo. Cela s’explique par le fait que ces marques recourent à des technologies éprouvées et qui font globalement moins appel à l’électronique.
Et c’est aussi le cas que Buick, Chevrolet ou GMC qui font jeu égal ou presque avec Porsche (167 pannes pour 100 véhicules). Chose surprenante : une seule marque du groupe Stellantis figure dans le bas du classement : Chrysler (250 problèmes pour 100 véhicules) qui fait jeu égal avec Volvo et Volkswagen (249 pannes pour 100 véhicules).
La marque américaine Tesla n’est pas épargnée par les soucis (257 PP100) tout comme Polestar qui fait office de lanterne rouge avec… 313 pannes pour 100 véhicules. Cela dit, Tesla et Polestar ne figurent qu’officieusement dans le classement J.D. Power, tout simplement parce qu’elles ne collaborent pas avec l’organisme. Mais une chose est sûre : les marques vont devoir travailler sérieusement à la fiabilité de leurs systèmes électroniques…
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