L'enquête, menée par l'agence Q&A pour le compte de la plateforme de comparaison d'assurances Independer, révèle que les utilisateurs d'applications radars reçoivent beaucoup plus de contraventions que les autres conducteurs. Un groupe test d'un millier d'automobilistes a constaté que 41 % des utilisateurs de radars ont reçu une amende au cours de l'année écoulée. En revanche, parmi les conducteurs ne disposant pas d'une telle aide à la conduite, ce chiffre tombe à 19 % à peine. La moitié, en d'autres termes.
Il est quelque peu contradictoire que ceux qui s'arment contre les contrôles soient plus susceptibles d'être verbalisés, mais l'illogisme n'est pas l'explication sous-jacente. L'expert en assurances Michel Ypma, d'Independer, souligne un effet - qui n'est pas inconnu des psychologues - du comportement à risque. "Se fier aux rapports peut vous conduire à rouler plus vite si vous n'entendez rien. Cela augmente le risque d'amende, surtout si vous êtes averti trop tard ou si vous pensez à tort qu'il n'y a pas de contrôle."
Selon Ypma, l'application n'est donc pas un outil, mais un faux sentiment de sécurité qui incite à rouler plus vite. « Il faut plutôt modérer sa vitesse pour des raisons de sécurité, et non pour éviter une amende », ajoute-t-il.

Publicité – continuez à lire ci-dessous
Les jeunes et les hommes en tête
Pour être clair, l'étude a été menée auprès de conducteurs néerlandais. Les chiffres ne sont peut-être pas transposables tels quels dans notre pays, mais il y a peu de raisons de penser que la tendance serait différente pour les utilisateurs belges.
L'étude a confirmé un autre préjugé, à savoir que les jeunes ont un faible pour les conducteurs plus âgés. Les conducteurs âgés de 18 à 29 ans reçoivent remarquablement plus d'amendes que leurs homologues plus âgés. L'année dernière, 45 % d'entre eux ont reçu une amende. En comparaison, les plus de 60 ans sont à peine 16 %. Ces chiffres donnent du grain à moudre aux assureurs pour justifier leurs tarifs plus élevés chez les jeunes. Ils sont souvent accusés de discrimination fondée sur l'âge. Pourtant, selon Ypma, la différence d'âge est logique : "Les jeunes conducteurs ont moins d'expérience (...). Et ces chiffres confirment cette image".
L'existence de différences entre les hommes et les femmes n'est pas non plus surprenante. Les hommes sont nettement plus susceptibles d'être autorisés à déterrer une amende de la boîte aux lettres : 33 % contre 21 % pour les femmes. Dans le même temps, ils sont également plus enclins à utiliser une application flash : 42 % des hommes contre 30 % des femmes.

Plus de kilomètres, plus d'amendes
La raison pour laquelle les utilisateurs d'applications de radars sont davantage sanctionnés par des amendes est davantage liée au comportement au volant. Ceux qui utilisent ce type d'application ont tendance à prendre la route plus souvent et donc à parcourir plus de kilomètres. Plus de temps passé au volant, c'est tout simplement plus de risques de se faire prendre...
Enfin, l'étude pointe du doigt le style de conduite que les applications provoquent. L'erreur la plus fréquente est que les utilisateurs d'applications radars conduisent en fait d'un radar à l'autre. Au lieu de maintenir une vitesse constante, ils accélèrent un peu à chaque fois que les alertes s'éteignent. Cela crée une sorte d'effet yo-yo, et c'est loin d'être infaillible. Un régulateur de vitesse est donc un meilleur remède contre les amendes qu'une application pour les radars.
Interdit à l'étranger
Autre fait important : contrairement à la Belgique, dans de nombreux pays européens, comme l'Allemagne, la Suisse et la France par exemple, les applications de radars sont interdites, même si l'application n'est pas active. Dans ces cas, vous pouvez utiliser les alertes via votre GPS, mais pas via une application distincte telle que Coyote ou Waze. Informez-vous donc bien avant de partir en vacances en voiture.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be