Nous avons tellement l’habitude de le faire en taillant la route que nous n’y pensons même pas : lorsqu’on s’arrête à une station-service, on achète un en-cas ou on déjeune rapidement et on reprend rapidement la route. Avec la conduite électrique, ce service est encore plus important, car la recharge rapide prend quarante minutes au lieu de quelques. Le succès des salons de recharge, comme ceux mis en place par Audi et Porsche en Allemagne, plaide pour l’importance de ce confort et joue un rôle essentiel dans l’accessibilité de la mobilité électrique. Mais en Belgique, les exploitants des centres de recharge rapide se heurtent à des obstacles majeurs pour concrétiser leurs projets.
Ouverture d’une concession
L’entreprise néerlandaise Fastned a finalement réussi. À Brecht, elle a officiellement inauguré son premier centre avec restaurant et boutique. Il s’agit d’un beau bâtiment, avec des sièges de salon et des toilettes, qui non seulement fournit des boissons et de la nourriture aux clients, mais qui produit également sa propre énergie grâce à des panneaux solaires. La finition en bois abondant soutient le message écologique de la conduite électrique.
« À Brecht, il y avait déjà un magasin, mais il n’y avait pas de candidats pour y exploiter une station-service, ce qui a permis à l’Agence des routes et du trafic d’ouvrir la concession pour construire des stations de recharge. Après Brecht, Fastned ouvrira la même station-service à Gentbrugge, mais il s’agit là aussi d’un arrangement modifié. La loi ne permet pas aux entreprises de recharge rapide de construire et d’exploiter leurs propres « restaurant » sur les nouvelles concessions.
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S’il est difficile de proposer une station de recharge avec des services en Belgique, c’est parce que les appels d’offres sont groupés. L’Agence flamande des routes et de la circulation et la Sofico wallonne ne veulent qu’une seule partie par site, et elles sont légalement obligées de fournir des combustibles fossiles. Les fournisseurs de chargeurs rapides ne peuvent donc pas participer à ces appels d’offres, sous peine de devoir vendre sur le site une forme d’énergie qu’ils ne soutiennent pas.
Une poule aux œufs d’or
« Cette situation de marché est injuste et doit être ouverte. Les Pays-Bas y sont déjà parvenus à la fin de l’année dernière. En Allemagne, un processus est en cours à ce sujet et nous espérons qu’il deviendra exemplaire pour les autres pays », déclare M. De Coninck. La législation européenne prévoit le découplage des services et de l’énergie, sauf motivation particulière. En Belgique, cette motivation se traduit par de meilleurs services grâce à la solution simplifiée d’un seul acteur sur le site.
L’inverse est possible. Les exploitants de stations-service classiques sont autorisés à étendre leurs sites existants avec des stations de recharge. “Ils ne vont pas tuer la poule aux œufs d’or et placer les stations de recharge à l’arrière plutôt qu’à l’avant », conclut M. De Coninck. C’est ainsi que Ionity trouve une connexion. Au lieu d’acheter ses propres sites, elle s’associe à des stations-service existantes, généralement dotées d’installations.
Fastned s’intéresse désormais principalement aux aires de repos où des services de restauration sont déjà proposés. Si elle reprend ces concessions, elle pourra plus facilement offrir la combinaison des deux. L’amélioration de l’expérience de recharge le long des grands axes routiers est également une priorité pour les marques automobiles. Renault-Mobilize et Mercedes prévoient tous deux 200 stations avec services cette année, dans toute l’Europe.
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