Électrique

Bruxelles pourra supporter la conversion de 130.000 voitures électriques

Bruxelles s’organise pour accueillir la voiture électrique. Selon Alain Maron (Écolo), le ministre de l’Environnement, la capitale s’enrichira de 250 nouvelles stations de recharge dès 2022. La bonne pioche pour encourager la transition ?

David Leclercq David Leclercq | Publié le 11 nov. 2021 | Temps de lecture : 7 min

Bruxelles prévoit donc l’installation de 250 nouvelles stations de recharge en 2022, soit environ 500 bornes de recharge (certaines stations présentant plus qu’une seule borne). Si l’on en croit Alain Maron (Écolo), le ministre de l’Environnement de la Région, qui s’est exprimé dans la Libre Belgique, c’est le double de ce qui a été installé en 3 ans.

Il faut dire que la voiture électrique arrive à grands pas. On s’attend notamment à une explosion de la demande dans les mois qui viennent suite au projet du Gouvernement qui effacera progressivement toute déductibilité fiscale pour les voitures autres que les électriques et ce dès 2027. D’ici 2035, l’ambition de la Région est de proposer 11.000 points de recharge (soit 22 000 points de charge au total). Un sacré défi, car actuellement, il n’y en a que 1.000… Cela dit, Alain Maron ne souhaite pas aller trop vite et il entend analyser le besoin au fur et à mesure et adapter ainsi ses objectifs.

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Pas toutes en surface

borne de recharge qr

Selon Alain Maron, ces bornes de recharge seront bien publiques et donc accessibles 24h sur 24, mais elles ne seront toutefois pas toutes situées en surface. En effet, certaines d’entre elles seront installées dans des parkings. L’objectif est que chaque Bruxellois puisse trouver une borne à 250 m maximum de son domicile, ce qui semble très confortable, même si on se demande si chacun sera en mesure de recharger facilement. Il semble logique que plus de bornes seront nécessaires dans les quartiers à forte densité de population que dans les quartiers résidentiels.

Manifestement, ces bornes auront toutefois une puissance limitée. En effet, la majorité d’entre elles se limiteront à une puissance de charge de 7,4 kW, ce qui ne fait que le double d’une prise domestique. C’est peu, surtout si un nombre élevé de voiture est à recharger. Selon Sibelga, il faudra entre 20 et 30 minutes pour récupérer une vingtaine de kilomètres. Ce n’est donc pas très rapide même si on sait que la majorité des voitures électriques d’aujourd’hui embarque des chargeurs en courant alternatif limités à 7,4 kW. Cela dit, ça ne durera pas et les voitures seront équipées de chargeurs de plus en plus puissants, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Des bornes considérées comme rapides (11 kW) seront aussi installées dans les lieux plus stratégiques (centres commerciaux, etc.), mais forcément, elles seront aussi plus chères pour les utilisateurs.

Un QR code pour payer

Naturellement, les bornes fonctionneront avec un moyen de paiement électronique et, selon Alain Maron, à tout le moins avec un QR Code facile à scanner, comme c’est actuellement le cas pour le paiement du stationnement dans certaines communes. Certaines bornes seront équipées de lecteurs de cartes bancaires, comme c’est le cas pour les bonnes vieilles stations-services. Attention qu’un système de surveillance sera aussi mis en place afin que les places réservées pour la recharge des voitures électriques ne soient pas squattées. Ou qu’une voiture électrique reste toute la journée accrochée à une borne alors qu’elle a déjà fait le plein. Cette tâche de vérification ou gestion reviendra d’ailleurs aux communes.

Quant au prix de la recharge, Alain Maron estime qu’il n’y a actuellement aucun signal qui montre que le prix de l’électricité pourrait être plus élevé à la borne qu’à la maison. Selon le ministre, le cahier des charges prévoit d’ailleurs un prix plafond de 50 cents € au kWh, ce qui est largement au-dessus du prix actuel. Cela dit, on ignore aujourd’hui comment évoluera aussi le prix de l’électricité qui, sur le seul mois d’octobre 2021, a déjà augmenté de 17%.

Pas pour les navetteurs

alain maron voiture electriques

Alain Maron a aussi pris position dans cette interview donnée à La Libre par rapport aux navetteurs en indiquant que ces bornes ne leur étaient pas destiné. Elles seraient donc réservées aux seuls Bruxellois. Voilà une approche qui étonne question quand on sait qu’une grosse part du trafic est le fait des travailleurs externes à la capitale et que, dès 2026, les voitures de société devront être 100% électriques (les seules déductibles). Alain Maron (et Sibelag) estime de toute façon que c’est aux employeurs des entreprises situées sur le territoire bruxellois de mettre à disposition d’infrastructure de recharge.

Reste à savoir si le réseau électrique bruxellois pourra absorber cette demande supplémentaire d’électricité. Pour Alain Maron et Sibelga, le réseau est tout à fait capable d’absorber sans investissement important une part de 20 à 30% de voitures électriques du parc automobile, ce qui correspond grosso modo à 130.000 voitures. A court terme, c’est bien. Mais qu’en est-il sur le long terme ?

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