L’avenir est à la voiture électrique : c’est le message qui s’impose actuellement dans tous les débats et c’est l’image qui est largement véhiculée dans les allées du Salon de l’Auto de Bruxelles. Mais quelle est la valeur de la voiture électrique dans le cœur des Belges. ING a voulu le savoir à travers son baromètre des investisseurs.
ING a posé la question à un panel de sondés pour savoir quel serait le meilleur choix financier pour une automobile si on la conduisait pour les 10 prochaines années. Ce qui nous mène à l’horizon 2035, soit pile au moment de l’obligation de l’achat d’une voiture neuve électrique. Et, surprise, 43% des répondants expliquent qu’ils opteraient pour une voiture hybride (28% pour une hybride autorechargeable et 15% pour une rechargeable).
La voiture électrique, mauvais choix ?
Autre surprise : le choix de la voiture électrique n’arrive qu’en cinquième position. Cela signifie que seulement 9% des « investisseurs » (le terme « investissement » est mal choisi, car cela suppose un rendement positif) estiment qu’il s’agit du meilleur choix financier.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Il y a toutefois des différences régionales. En Flandre, 12% des répondants sont favorables à la voiture électrique, contre seulement 6% chez les Wallons. L’enquête ING montre aussi que les jeunes générations sont plus favorables à la voiture à batterie que les autres.
Pourquoi pas désirable ?
La voiture électrique ne serait donc pas désirable aux yeux d’une majorité d’automobilistes. Pourquoi ? En réalité, c’est un peu toujours la même rengaine qui revient : prix d'achat ou montant du leasing trop élevé et l’autonomie limitée (43%). Là aussi, les Wallons semblent bien plus réfractaires (51%) que les Flamands (37%). Sans surprise, le troisième frein tient dans le manque de bornes de recharge (40%).
40% des répondants estiment que le gouvernement devrait octroyer des aides ou des primes à l’achat pour les voitures électriques, ce qui confirme le coût – ou sa perception – trop élevé des voitures électriques. Mais étonnamment, les Flamands n’y sont favorables qu’à hauteur de 35% alors que les Wallons sont 47 à penser que l’octroi d’une prime serait constructif.
Selon ING, 40% des personnes interrogées pensent que le prix des voitures électriques diminuera au cours des cinq prochaines années. Mais, à l’inverse, un tiers des sondés estiment que les prix augmenteront au cours de cette même période. Les modèles sur la question sont partagés, dans le sens où si le prix des composants devait effectivement diminuer, les normes (européennes) toujours plus contraignantes devraient faire grimper les coûts de production de +40% d'ici 2030.
La question est donc de savoir si les consommateurs sont effectivement prêts à passer à la voiture électrique. Malgré les réticences, une majorité d’automobilistes pensent que les voitures électriques représentent l’avenir de l’automobile. Un avenir qui sera manifestement darwinien, car 41% des répondants pensent que les constructeurs qui ne prennent pas le virage de voiture électrique disparaîtront. Il est toujours surprenant de constater ô combien les acheteurs estiment qu’une voiture est un investissement. Car à moins d’avoir les moyens de la prochaine Ferrari F40, il s’agit toujours d’une dépense (un investissement rapporte à terme, par définition). Investir dans une voiture électrique ? Oui, c’est certainement ce qu’il faut faire, mais en ayant toujours bien à l’esprit que les générations de technologies se succèdent rapidement et que la valeur résiduelle est actuellement peu engageante. Mais tout cela évoluera certainement...
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be