Contrairement à son rival BMW, qui propose à la fois une version à moteur à combustion et une version entièrement électrique de la série 7, Mercedes suit une stratégie à deux voies. Ainsi, la Classe E et la Classe S ont toutes deux des pendants entièrement électriques, avec leur propre carrosserie et architecture, l’EQE et l’EQS.
Quoi qu’il en soit, cette dernière n’a déjà pas de successeur, a déclaré le CEO Ola Källenius au magazine britannique Autocar. Cela ne signifie pas que l’EQS disparaîtra immédiatement de la gamme. Ce n’est qu’au prochain passage d’une génération à l’autre, d’ici à 2030, que ce véhicule électrique extrêmement coûteux sera retiré de la gamme. La prochaine Classe S, qui sera disponible d’ici là, sera simplement proposée en deux versions.
Les deux auront la même carrosserie, mais sur une base différente. Pour le VE, il s’agira de la future plateforme MB.EA Large, tandis que les versions essence et diesel reposeront sur une évolution du châssis MRA actuel. Il s’agit d’un modus operandi plutôt rare dans le secteur automobile, même si l’on voit maintenant la nouvelle Mini utiliser deux architectures différentes pour ces deux groupes motopropulseurs.
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Pas de succès
L’EQS n’a pas été un succès pour Mercedes. Avec sa carrosserie très profilée et son museau remarquablement court, le modèle semble peu conventionnel, surtout pour cette catégorie, où le public acheteur reste attaché à une forme de berline plus classique avec une grande proue, suggérant la présence d’un moteur idem. Avec un prix d’au moins 100 000 euros, elle est également très chère.
Sur l’important marché chinois, cela a déjà contraint Mercedes à proposer d’importantes réductions de prix pour contrer des ventes décevantes. La marque de luxe allemande a beaucoup de mal à concurrencer les entreprises locales comme Zeekr ou Nio, qui proposent des VE de haute technologie à un prix nettement inférieur. Un autre facteur est que les Chinois dans cette gamme de prix veulent toujours une voiture avec un moteur à combustion interne, parce qu’elle dégage un certain prestige là-bas. Cela contraste avec les catégories moins chères, où plus de la moitié des nouvelles voitures en République populaire sont déjà entièrement électriques.
Pourtant, la Classe S ne se vend pas aussi bien que Mercedes en a l’habitude. Quatre ans à peine après son lancement, le constructeur allemand a déjà été contrainte de limiter sa chaîne de montage à Sindelfingen à une seule équipe par jour, au lieu de deux ou trois. L’EQS est également assemblée là-bas, soit dit en passant.
Rumeur démentie
Dans la même interview, M. Källenius a démenti la rumeur selon laquelle Mercedes aurait arrêté le développement de son châssis MB.EA Large pour une prochaine génération de grands modèles électriques. Entre-temps, la société finalise le développement de la plateforme EVA2, qui équipe l’actuelle EQS.
Celle-ci sera profondément remaniée au cours du second semestre 2025, avec une nouvelle architecture 800 volts, qui remplacera les 400 volts actuels, afin de concurrencer la dernière génération de véhicules électriques haut de gamme dans cette gamme de prix. La tension embarquée plus élevée permet des sessions de charge beaucoup plus rapides. La batterie de 118 kWh peut ainsi être rechargée complètement en moins de 21 minutes sur un chargeur ultra-rapide.
Cette batterie bénéficie également d’une nouvelle composition chimique qui permet d’augmenter l’autonomie à 850 kilomètres. En outre, Mercedes intégrera désormais des moteurs électriques fabriqués en interne, associés à une transmission automatique à deux vitesses. Cela devrait permettre de réduire la consommation et de tirer un meilleur parti de la carrosserie déjà très aérodynamique.
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