Pour un 2.2 diesel de 200 « modestes » chevaux par contre, ça peut se négocier, surtout si on bénéficie d’une voiture de société. Le constructeur place la Stinger en alternative aux Audi A5 Sportback, BMW Série 4 Gran Coupé, voire VW Arteon. Et si vous souriez à l’idée d’une Kia voulant se mesurer à ces références, c’est que vous n’avez pas lu notre premier essai. Alors refaisons un petit tour du propriétaire…
Les codes de la GT
D’abord, il y a le look de la Stinger. Les codes esthétique de la GT sont parfaitement mis en application : une silhouette basse, un capot large et plat, une face avant à l’agressivité bien dosée, une posture assertive sur la route, un profil de coupé fastback, un porte-à-faux court à l’avant, long à l’arrière, une poupe fuyante et inspirée… La Stinger en jette sérieusement !
Concernant l’habitacle, j’avoue par contre être moins enthousiaste que notre chef ne l’était à l’issue de son premier essai. Certes, les designers ont su créer une ambiance agréable. Les ouïes de ventilation circulaires, les commandes de la console… Tout est bien à sa place et joliment réalisé. C’est plutôt le choix de certains matériaux qui peut décevoir, car “cheapifiant” un peu le tout. En même temps, on n’a pas encore parlé prix et vous allez voir que ceux-ci sont une justification très valable !
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Et puis, on se sent très bien au volant, et les places arrière peuvent accueillir deux adultes sans souci. Pardon, juste un souci : la garde au toit à l’arrière est peut-être un peu limite pour les plus grands, et le toit plongeant va très certainement occasionner quelques douleurs au crâne au moment de s’installer.
Deux options
De manière générale, les Coréennes sont déjà généreuses en équipement dès les finitions intermédiaires. Mais quand il n’y a que deux finitions au catalogue, toutes deux définies comme haut de gamme, c’est carrément l’abondance. Pour la Stinger, il n’y a que deux options : toit ouvrant, et peinture métal. Tout le reste est en série. Tout le reste, ça veut dire : cuir, clim bizone, système multimédia connecté avec GPS et services Live, recharge smartphone par induction, hi-fi Harman-Kardon 15 haut-parleurs, sièges chauffants aux quatre places, ventilés et électriques à l’avant, phares LED à feux de route automatique, capot actif pour la protection des piétons, caméra 360°, cruise control adaptatif, aide active au maintien de voie… et on en oublie. En gros, plus que le nécessaire ! Et là vous voulez savoir combien ça coute. Pas encore, un peu de patience…
RWD
Nous avons donc pris la route avec une Stinger ayant plus de chances de faire carrière chez nous que la puissante V6, à savoir la 2.2 diesel, forte de 200 chevaux et 440 Nm. Ce moteur est associé à la même boîte auto 8, seule disponible à travers toute la gamme. Elle ne vient pas de chez ZF mais est une production maison, et a un gros défaut : l’absence de mode totalement manuel. On peut bien sûr jouer des palettes au volant mais si on ne s’occupe pas d’elle pendant quelques temps, la boite reprendra la main. Dans une voiture-plaisir comme la Stinger, c’est vraiment un acte manqué.
Cela dit, cette boite exploite bien le moteur, qui se montre vraiment généreux et volontaire dans ses montées en régime. Il est certes un peu sonore à pleine charge, mais reste discret à vitesse de croisière. Et précisons aussi que par rapport à certains concurrents, il n’est pas celui qui maîtrise le mieux son appétit.
Comme le V6, le 2.2d peut envoyer ses tripes dans le sol via une transmission intégrale, mais il a droit aussi à une version propulsion! Et grâce à cela, la Stinger diesel est peut-être encore plus impressionnante que la V6 et ses 4 roues motrices. Car ici, ce n’est que sur lui-même, sans l’aide du couple, que le train avant compte pour entrer dans les virages avec un réel engagement. Ici, le train arrière est seul à gérer la force motrice et se montre plus joueur encore. Ici enfin, c’est uniquement parce que la voiture est magnifiquement équilibrée qu’on la maitrise avec facilité, sans assistance d’une transmission intégrale qui sauve souvent la mise. Si bien qu’en fait, il y avait unanimité parmi les journalistes présents aux essais : cette Stinger, elle a un furieux goût de bavaroise, une vraie saveur de BMW d’il y a 10-15 ans, quand elles avaient encore le dynamisme exacerbé. La modernité en plus, évidemment. Bref, Albert Biermann, l’ex-ingénieur BMW M arrivé chez Kia il y a 4 ans, a vraiment apposé sa patte !
Et le prix, alors ? 46.000 euros, soit (Kia nous a fait le calcul) à peu près 15.000 de moins qu’une Audi A5 Sportback TDI 190, et 17.000 de moins qu’une BMW 420d Gran Coupé, à équipement égal. De quoi vous guérir du snobisme de badge, non !?
Conclusion
Kia vient de créer une voiture qui rejoint l’Alfa Giulia et la Jaguar XF dans le club des berlines dynamiques de référence. Ils l’avaient promis, ils l’ont fait. Chapeau bas !
La Stinger 2.2d RWD en quelques chiffres
Moteur : 4 cyl. en ligne turbo, diesel, 2.199cc; 200ch à 3.800tr/min; 440Nm de 1.750 à 2.750tr/min
Transmission : aux roues arrières
Boîte : auto 8 rapports
L/l/h (mm) : 4.830/1.870/1.400
Poids à vide (kg): 1.703
Volume du coffre (l) : 406 – 1.114
Réservoir (l) : 60
0 à 100 km/h (sec.) : 7,6
Prix : 46.000 € TVAC
Puissance : 200 ch
V-max : 230 km/h
Conso mixte : 5,6 l/100km
CO2 : 146 g/km
- Look expressif, charisme
- Plaisir de conduite très engageant
- Rapport prix/performances/équipement
- Garde au toit aux places arrière
- Pas de vrai mode manuel
- Manque de caractère du V6 à bas régime
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