Une revanche sur qui ? Sur l’éternel rival BMW, bien sûr ! Car c’est à cause de la marque munichoise que la Classe B précédente a souffert : lancée en 2012, elle a dû affronter la Série 2 Active Tourer et Grand Tourer à partir de 2014, et ses ventes ont alors considérablement reculé. Depuis 2015, BMW vend chaque année 20.000 à 30.000 unités de son monospace de plus que Mercedes. Ca fait mal…
Concept à revoir
Cela dit, tout n’est pas de la faute de BMW. Car il faut aussi avouer que la Mercedes Classe B avait quelques lacunes. Premièrement, et même si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, nous avons envie de citer le look. Avec ses airs de Classe A gonflée (c’était vrai jusqu’à ce que cette dernière fasse sa révolution), la B n’a jamais été un prix de beauté. Vous direz que la BMW Active Tourer n’est pas exactement un top model, mais au-moins n’apparaît-elle pas carrément disgracieuse sous certains angles, ce qui pouvait être le cas de la Classe B.
D’autre part, alors que BMW a fait en sorte que le commun des mortels se sente vraiment au volant d’une Béhemme lorsqu’il conduit une Active Tourer, la Classe B faisait un peu figure de Mercedes au rabais, avec un habitacle moins cossu que ce qu’on a l’habitude de voir chez le constructeur, avec des technologies moins avancées et surtout avec une ambiance à bord moins flatteuse. Finalement, les deux premières Classe B auraient tout aussi bien pu être des Smart XXL. Ca, c’est fini !
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Jeu subtil
Vous le constatez vous-mêmes, la nouvelle Classe B est infiniment mieux dessinée que la précédente, et affiche un réel air de famille avec ses sœurs de toutes catégories. A notre avis, cette nouvelle Classe B est élégante et séduisante. Par ailleurs, les designers ont créé un jeu subtil de proportions qui, en vue arrière par exemple, donne à la Classe B un petit air de SUV, sans pour autant aller jusqu’au crossover, comme l’a fait Renault avec ses Scénic et Espace. Bref, ceux qui ne veulent pas de SUV ne seront pas rebutés mais profiterons quand-même du petit côté mode. Bien joué !
A l’intérieur, plus question cette fois de Mercedes au rabais. Dans la nouvelle Classe B, tout est on ne pleut plus Mercedes. La planche de bord est intégralement reprise de la nouvelle Classe A, avec pour point fort cet énorme double écran panoramique en position flottante, qui pose tout de suite l’ambiance “luxe et technologie”. On peut encore tiquer sur certains détails de finition, mais ces détails se retrouvant dans la plupart des Mercedes, au-moins est-on raccord !
L’espace à bord est assez généreux pour 4 adultes (et non 5 pour cause de place centrale arrière un peu sacrifiée, une habitude trop répandue dans l’automobile actuelle), qui jouiront de beaux dégagements aux genoux ou à la tête. La banquette est rabattable 40/20/40 et coulisse sur 14 cm, permettant de faire varier le coffre de 455 à 705 litres. Mais question modularité, c’est à peu près tout.
Intelligence artificielle et réalité augmentée
On le sait depuis que la Classe A a inauguré le nouveau système multimédia à intelligence artificielle : plus aucun segment Mercedes ne sera privé des technologies maison. La Classe B peut donc elle aussi recevoir ce nouveau système MBUX, auquel on peut parler “normalement”. Pas de phrases types à apprendre : on commence par dire “Hey Mercedes”, et on demande ce qu’on veut. “Augmente la température d’un degré”, “Ferme le store de toit”, “Où est la meilleure pizzeria du coin”, etc. Et si le système ne vous comprend pas du premier coup, il apprendra à l’usage à reconnaître vos ordres.
L’autre nouveauté du système est la réalité augmentée de la navigation. A l’approche de chaque point où le GPS vous donne une indication vocale, l’écran passe de la cartographie à une image de la caméra HD placée à côté du rétro intérieur, et ajoute sur l’image des indications montrant précisément quelle petite rue il faut prendre.
Enfin, en matière d’aides à la conduite non-plus, la B n’a rien à envie à la Classe S. Elle peut en effet être équipée de systèmes de conduite semi-autonome, qui vont jusqu’à moduler automatiquement la vitesse du cruise control lors d’un changement de limite officielle, ou pour un virage un peu serré, ou encore pour négocier un rond-point. On peut encore citer les phares intelligents Multibeam, les sièges massant… Tout cela est certes potentiellement onéreux, mais c’est en tout cas le niveau technologique qu’on attend d’une Mercedes.
Confort total
Enfin, c’est aussi sur la route que la Classe B affirme plus que jamais son statut de voiture à l’Etoile. Il est vrai que toutes les voitures d’essais étaient équipées de l’amortissement réglable mais le fait est qu’en mode confort, le mot est loin d’être galvaudé. La Classe B assume son confort gentiment ondulant qui, pour nous, participe à ce réel sentiment d’être dans un modèle d’une marque de haut rang. Ce n’est que de la douceur, mais la Classe B ne démérite pas une fois qu’on la bouscule : Mercedes nous avait tracé un parcours pas piqué des vers dans les montagnes près de Palma de Majorque, et la B a montré qu’elle n’avait vraiment peur d’aucun style de conduite. Incisive du train avant, prompte à enrouler une courbe, peu encline au roulis (avec les suspensions optionnelles en tout cas) : elle a de quoi donner la jaunisse à cette munichoise qui lui fit tant de mal !
Nouveaux moteurs, nouvelle boîte
Au lancement, la nouvelle Classe B sera proposée en deux versions essence et trois diesels. En essence, c’est le bloc d’origine Renault 1,3 litre qui assure le service, décliné en 136 (B 180) et 163 chevaux (B 200), et toujours associé à une boîte auto double embrayage 7 rapports. Comme certains, vous dites “Beurk, un Renault dans une Mercedes” ? Ne soyez pas snob : la B 200 que nous avons essayée faisait preuve d’une énergie remarquable dans les montagnes, son seul défaut étant une sonorité qui manque certes un peu de noblesse.
Côté diesel enfin, on retrouve le 1.5 d’origine Renault dans la B 180d (116ch), mais les B 200d et 220d reçoivent le récent 2 litres Mercedes, décliné en 150 et 190 chevaux, et associé à une nouvelle boîte double-embrayage 8 rapports. Ici encore, que du bon à dire à propos de ce moteur, notamment concernant sa discrétion qui participe au sentiment de confort. Une dernière (non-)info : au moment d’envoyer ce numéro à l’imprimerie, les tarifs de la nouvelle Classe B ne sont pas encore connus.
Conclusion
La nouvelle Classe B est ce qu’elle n’a jamais vraiment été dans le passé : une vraie Mercedes. Et c’est peut-être ce qui relancera sa carrière. En tout cas, ce serait grandement justifié !
La B 200d en quelques chiffres
Moteur : 4 cyl. turbo, diesel, 1.950cc, 150ch de 3.400 à 4.400tr/min, 320Nm de 1.400 à 3.200tr/min
Transmission : aux roues avant
Boîte : auto double-embrayage 8 rapports
L/l/h (mm) : 4.419/1.796/1.562
Poids à vide (kg) : 1.535
Volume du coffre (l) : 445 – 1.530
Réservoir (l) : 43
0 à 100 km/h (sec.) : 8,3
Prix : NC
Puissance : 150 ch
V-max : 219 km/h
Conso. mixte : 4,5 l/100km
CO2 : 119 g/km
Autres motorisations
B 180 : 136ch; 5,6l/100km; 212km/h
B 200 : 163ch; 5,6l/100km; 223km/h
B 180d : 116ch; 4,4l/100km; 200km/h
B 220d : 190ch; 4,5l/100km; 234km/h
- Design élégant
- Technologie Mercedes à tous les étages
- Confort de haut niveau
- Sens du dynamisme étonnant
- Modularité symbolique
- Sonorité moteur (B 200)
- Tarifs solidement en hausse ?
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